• Courir. Courir. Courir.

    Je dois courir.
    Aussi loin que mes jambes pourront m'emmener. Assez loin de tout le monde.
    Je veux plus voir personne. Je veux plus avoir à voir quiconque.

    Fuir. Fuir. Fuir.

    J'ai peur.
    Peur d'eux. De ces gens. Sans coeur. Le mien, il bat fort. Très fort. Trop fort. Parce que je suis effrayée.
    Peut-être qu'il va transpercer ma poitrine ?
    Et une boule obstrue ma gorge.
    Et je vais m'étouffer, qui sait ?
    Mais tout ça m'arrête pas. Je m'enfuis comme jamais.

    Et ça se bouscule dans ma tête.
    Des questions.
    Plein de questions.
    Des questions sans réponses. 
    Des problèmes.

    Oui.

    Pourquoi ? Hein, pourquoi ? Pourquoi ?
    Pourquoi ils peuvent pas juste m'aimer ? C'est si dur que ça ? Pourquoi je peux pas avoir d'amis ? Comme tous les autres ? Ça ferait quoi de me faire des câlins ? Des bisous ? De rire avec moi ?
    Pourtant j'ai fait des efforts pour être aussi conne que vous ! Et ça marche même pas ! Qu'est-ce que j'dois faire, putain ?! Putain ! J'ai la trouille !
    Je veux le noir ! Rien que le noir, partout le noir, pas de souffle, pas de vie autour de moi !
    J'veux juste me prouver que mon existence est pas si pourrie... J'veux juste quelqu'un à côté d'moi ! Quelqu'un d'parfait pour moi, ouais, rien qu'ça. J'veux la serrer contre mon corps, plus penser à rien. Plus avoir à porter autant de choses sur mon dos. Qu'on m'épaule.
    Mais à la place, je gambade. Sur la route, dans la forêt. Où personne pourra me forcer à retourner là-bas. Et je pleure, aussi.
    J'suis une mauviette. C'est pour ça que j'rate tout.
    Ah ! Quelle aigreur.
    Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

    J'ai des problèmes dans ma tête



    Pourquoi ?


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  • Une envie très soudaine de m'exprimer. Ce texte écrit très vite fait regroupe plusieurs sentiments face à des événements récents, et donc résume également plusieurs textes. Etant donné que le temps que j'ai passé dessus est moindre, il n'est pas très révélateur de mes capacités en littérature. 

    Sinon, il est tout chaud. J'ai dû faire ça en l'espace de 2 jours, et je viens tout juste de le finir.
    Pour informations, Argante est un de mes OCs.

    Ça fait du bien de se lâcher ! 


    (Artiste : Kana)

    Souvenir douloureux d'un passé radieux

    Cette âpre sensation qui hurlait à brûle-pourpoint que plus rien ne serait comme avant, accompagnée de ta voix tellement peu chaleureuse. Elle s'élevait altièrement, brisant le silence du crépuscule.


    "Tu ne m'évoques plus la beauté, ton corps n'est qu'un squelette. Ton regard est nonchalant et morne, et tes sourires sont rictus. Tu es quelqu'un de si morose. Tu as perdu ton sang-froid légendaire et tu es tout le temps proie à des sautes d'humeur. Tu tiens à peine en place. T'es pas bien dans ta tête. Tu n'es plus capable de me divertir comme auparavant, tout ce que tu dis m'ennuie plus qu'autre chose. Désintéressante. Et tu ne fais que chouiner. Regarde, tu te mets encore à pleurer. Tu n'es plus la fille que j'aimais. Ce caractère authentique dont tu étais dotée n'est plus qu'un lointain souvenir. Va-t'en. Je ne veux plus te voir. Tu m'as perdu, Argante. Définitivement."

    Les larmes fusaient, striaient mon visage.
    Afin d'appuyer tes paroles, tu arrachas mon collier, pour le suspendre au dessus des égouts, et le jeter dans ces abysses.
    L'étoile et le coeur en or cliquetèrent une dernière fois l'un contre l'autre, se disloquèrent, disparurent, rancis par les ténèbres.

    La passion et l'amour n'étaient plus miens, et ce depuis bien longtemps. Pourtant, l'espoir avait subsisté et venait tout juste d'expirer. Alors que j'y croyais encore, tout venait de se briser. Notre relation, la raison, la positivité, mon coeur, mon cerveau.
    Moi. Annihilée.

    Pourquoi ? Tout était encore possible, nous aurions pu, lui et moi, être heureux...
    Une douleur s'empara de ma poitrine, enlaça ma gorge. Les souvenirs lancinants d'un passé radieux me montaient au nez.

    Au milieu de la route, je m'abaissai, j'attendis. J'entendis. Le bruit de tes pas qui s'éloignaient et me rapprochaient chacun un peu plus de la solitude. Ta fierté renaissante que je t'avais gracieusement offerte, ton sourire, tes rires. Mon oeuvre s'échappait, mon oeuvre m'échappait. Piteusement.

    J'ai regardé mes doigts, mes pleurs humecter la bitume. Je me suis sentie inutile. Dénuée de fonction, simple chaînon dépendant de tout son être.

    Utilisée.

    J'avais été saisie d'une envie bestiale de hurler à la façon des chiens attachés.
    J'avais braillé à m'en vriller les cordes vocales, à m'en époumoner.

    Démence.

    Je souffrais tant.


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  • Brr...

    Ça rampe

    (Cette image est magnifique, vous ne trouvez pas ?) 

    Signons une pétition contre ces bêbêtes.  ->
    http://www.gurumed.org/2012/08/31/voici-demodex-folliculorum-il-crapahute-sur-votre-visage-et-ses-excrments-provoqueraient-la-couperose/


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  • Le Thigh Gap, qu'est-ce que c'est ? 

    Thigh gap

    Littéralement, "écart de cuisse". Comme son nom l'indique, c'est donc un trou entre les cuisses, ma foi, assez esthétique dans certains cas, et un des facteurs d'idéal corporel de bon nombre de nos petites adolescentes frustrées. 

    On note la présence de Thigh Gap chez Lady Gaga, Emma Watson, Beyonce ( ! retouche photo !) , Alexa Chung, plusieurs mannequins... Ce qui incite d'autant plus nos adolescentes à faire des régimes, étant donné que leurs idoles les exhibe sur leurs magazines ou leurs posters ou je ne sais quoi;  

    Mais il faut savoir que pour avoir un Thigh Gap, une morphologie spécifique est nécessaire. Certaines morphologies ne peuvent obtenir le Thigh Gap qu'en passant par l'anorexie, et autant dire que ça n'en vaut pas la peine du tout. 

    Voyez par vous-mêmes où cela peut mener : 

    Thigh gap

     

    C'est horrible ! Aucune trace de forme pour un écart qui ne fait que souligner la maigreur !
    Rien de plus qu'un caprice qui peut causer de graves problèmes de santé. La beauté ne passe pas nécessairement par cela. 
    Pour preuve, combien de garçons ont-ils déjà calmer leurs hormones sur Kate Upon ? 

    Et un partage pour finir : 

    Akw-outragée. 


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  • Bon et bien ceci est mon première article mais aussi ma première critique, on m'a demandé de critiquer un manga que peu de personne connaissent, il s'agit d'un manga français du nom de "Dreamland" dessiné par Reno LEMAIRE, ca fait rêver nan ? 

    • Synopsis: On parle d'ici d'un jeune lycéen du nom de Terrance qui a subit un traumatise lors de son enfance part ca mère qui succomba dans les flammes d'un incendies, depuis ce jour il ne peut s'approcher d'une quelconque flamme. C'est pendant un cauchemar qu'il arrive a surmonter ca peur et a devenir un "Voyageur" , une personne doté de pouvoir en fonction de leur phobie. Il rencontre alors d’autres voyageurs parfois sociaux et parfois agressifs. Ca quête ? Protéger le rêve des autres. 



    • Mon point de vue: Il faut bien avouer, au premier abord ce manga peut être intimidant, le style de dessin utilisé ressemble beaucoup a la BD, c'est normal, le manga est aussi édité en BD. Personnellement je n’étais pas friand de ce style de manga, mais comme on dit, il ne faut pas se fier à l’apparence. De un part son univers entrainant et original. (Vraiment bien pensé) Au niveau de l'histoire, la transition des deux mondes est bien géré, Terrence vit une vie de lycéen banal, amoureux d'une fille qu'il voudrait absolument séduire, dans DreamLand on remarque un autre aspect de Terrance, plus courageux, il faut dire qu'il est (Comme par hasard) doté de puissant pouvoir de feu, bon, ca c'est pas très original, on a déjà vu pas mal utilisateur de feu (Natsu, Rin, Rei et j'en passe.) et son antagoniste est un utilisateur de Glace, tiens ? Ca me rappelle quelque chose. Bref, un univers bien fourni, des personnages délirants qui reste tout de même attachant. 



    Plus:                                                          Moins:
    -Concepte original                                  - Style de dessin qui ne va pas plaire a tout le monde
    -Histoire captivante                                 -Pouvoir pas tres original.
    -Personnage vivant
    -Ecrit par un francais (Tout de meme. u_u)

     


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  • Chapitre 1 : Part 3

    Paule ne fut pas loquace pour les cours de l'après-midi, ce qui était compréhensible. Elle était encore en état de choc.
    Cet amour de la vie est mignon.
    « Emmène-moi à un bel endroit. »
    Paule n’étant pas tout à fait du coin, j’ai une meilleure connaissance des lieux. Je passe un doigt sur mes deux piercings au labret.
    « Il n'y en a pas vraiment, par ici... je réponds, dubitatif. Enfin, ce n'est pas très gai.
    -C'est ?
    -Le cimetière. Je doute que ça te change les idées... »
    Effectivement, Paule n'a pas l'air très emballée.
    « Et si on prend l'bus ?
    -Un lac. Ou une jolie vue en hauteur.
    -Le deuxième », rétorque l'adolescente en me pourvoyant d'un faible sourire.
    Nous attendons côte à côte, à l'arrêt.
    « T'es quand même, euh... Assez bizarre. Nan, t’es carrément bizarre.
    -Tu devrais le savoir depuis le temps, rigolé-je.
    -Pas à ce point ! Ça t'a à peine remué les tripes tout à l’heure. Tu sais, réflexes de survie, la peur de mourir... On dirait que t'y tiens pas, t'es même resté discuter.
    -Oh, c'est pas un type dangereux, ça s'voyait. Juste désespéré. »
    Elle ouvre de grands yeux.
    « Tu te bases sur de simples intuitions ? De mieux en mieux, tu mets ta vie en jeu, tu sais...
    -S’il avait voulu nous tuer, il t’aurait descendue à la seconde où il t’a vue.
    -Pas faux. Au fait, t’es resté plus longtemps que moi. Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
    -Hum... Il serait peu judicieux de t'en parler », je murmure.
    Le bus débarque. Nous entrons sans payer.
    La jeune femme s'assoit en face de moi et me scrute, intriguée.
    J’inspire et respire sentencieusement, pour expliquer brièvement :
    « C’est juste un type dans le besoin.
    -Quel culot », s'agace-t-elle en grimaçant.

    La route pentue l'ayant fatiguée, je l’aide dans son ultime montée : les escaliers. Elle se cramponne à moi jusqu'aux clôtures de sécurité, où elle se calle lourdement en soufflant. Devant nous s'étend une gigantesque Madone -la vierge Marie tenant bébé Jésus- renfermant une sorte de chapelle. Quelques sapins bordent la muraille entourant l'édifice.
    Paule se détourne, ses mains empoignent l'extrémité de la clôture et ses pieds battent l'air, un geste assez dangereux étant donné l'éventuelle chute mortelle plus bas.
    Elle fixe le ciel maussade, blanc comme un linge.
    Je m’accoude à ses côtés.
    Après quelques minutes, la demoiselle se détache de sa contemplation, lorgne vers moi, prenant sur le fait mon indiscret coup d’œil.
    Ses prunelles bleues-vertes pâles, d'une teinte venimeuse et aristocrate, inspirant à la turquoise, ne me quittent pas. Fléchir me démange.
    Elle arrache son regard de moi environ une demi-minute plus tard, pour farfouiller dans son sac. La demoiselle en sort son appareil photo –professionnel, il a dû coûter les yeux de la tête, et le long objectif qu'elle y met tout autant.
    Elle prend plusieurs photos de la prodigieuse vue ; de mignons villages aux couleurs ternes en premier plan, quelques voitures en circulation, des villes et des usines modernes plus loin, et des rangées de montagnes en arrière-plan.
    Puis elle me dit d'approcher, se penche légèrement pour que je voie mieux l'écran de son appareil.
    La rousse finit par prendre appui contre mon torse, et commence à faire défiler des images... De moi. Je lâche une petite exclamation. Je n'ai rien vu venir. Des photos de passants assez extravagants, des voitures de luxe, ou encore de quelques lycéens, de bâtiments, de la forêt et du petit local... Toujours ponctuées par des clichés de moi.
    « J'ai pris goût à la photo lorsque j'ai commencé à prendre le métro', à mon entrée en seconde, explique Paule en fixant intensément l'appareil entre ses mains, tous ces gens qui s'côtoient sur les quais, ces amoureux transis, ces blasés, ces travailleurs en costard, ces hommes louches ou ces tatoués... Leur différence stylistique m'a toujours fascinée. Puis leur mine heureuse à la vue de messages ou lorsqu'ils jouent à un jeu sur portable... J'ai voulu immortaliser ces personnes et j'ai appris à les prendre en photos discrètement. »
    Elle range l'appareil.
    Je lui souris en acquiesçant, ce qui l'encourage à achever :
    « Enfin, maintenant c'est fini, aucun métro ne traverse la banlieue. Mais comme tu peux l'voir, mes habitudes sont un peu ressorties aujourd’hui. Ça faisait longtemps que j’avais pas pris en photo un aussi joli minois, ça m’avait manqué » lance-t-elle, non sans un soupçon d'humour.
    Je vire. Un peu. Et je ricane, doucement, quelques secondes. Et puis... Et puis plus rien. Plus un son, sinon le sifflement du vent qui fouette les feuillages et la sculpturale Madone, pendant deux ou trois minutes.
    Paule lève la tête, les yeux mi-clos.
    « J’ai eu une période de misanthropie à un moment donné. (Sa voix prend une tonalité empreinte d'une vague souffrance.) J'étais affreusement seule. Tu devrais arrêter de te pourrir la vie, t’adapter, devenir plus social. T’aurais moins de problèmes, déjà. »
    Combien de fois m’a-t-elle rabâché que je devais changer ? J’esquisse mon rictus ironique propre à ce sujet.
    « Non. »
    Ses traits se crispent.
    « Je ne suis pas misanthrope, ni vraiment asocial. Je n’ai aucune envie de sympathiser avec des gens pareils, c’est tout », j’ajoute.
    Paule sait bien qu’aborder ce sujet ne me plaît pas. Elle révèle un nouveau trésor de l'objet en cuir noir : une barre chocolatée. La demoiselle croque dedans, et la fait tournoyer circulairement devant mon nez, pour l'immobiliser progressivement. Sans laisser paraître le moindre signe avant-coureur, j’élance prestement ma mâchoire, qui ne rate pas sa cible.
    Un large sourire s'étend adorablement sur son beau visage, tandis que mes papilles gustatives s'imprègnent de la saveur chocolatée, avant que je n'avale le morceau broyé.
    L'espiègle rousse s'adosse de nouveau à moi, pesant de tout son corps. Cette fois-ci, aucune raison pratique.
    « Donne-moi ta main. »
    Je la tends fébrilement sur sa gauche, avisant que la demoiselle ne dépose la sienne en son creux, mais pas trop sûr non plus. Je sens sa paume glisser délicatement contre la mienne, puis ses doigts se mêler aux miens. Elle laisse tomber nos mains enlacées sur sa cuisse, puis clôt les paupières.
    « Je m’inquiète pour toi. »
    Prompte oscillation des sourcils.
    « T’es sûr que ça va ? Que t’es heureux ?
    -Je vais bien. Et j’essaye de conserver mon bonheur.»
    Elle incline la tête pour croiser mon regard. Elle tire une tête d’enterrement.
    Je m’esclaffe gaiement en lui pinçant la joue.
    « Je m’en sors. Mais tu sais bien que j’ai mes petits soucis du quotidien. Ce n’est qu’une question de temps pour qu’il ne soit plus mis en cause. »
    Sa mine s’éclaire.
    Je consulte l'heure de mon portable. Vingt heures et quelques. Les cours finissent tard, le lundi, et nous avons peu de temps à nous par la suite.
    « Tu devrais prévenir tes parents. »
    Elle rédige aussitôt un message à leur intention.

    Le soleil s'est couché, le morne bleu pâle de la voûte céleste est dévasté par les ténèbres de la nuit. Les feuillages des alentours particulièrement ruraux, malmenés par le vent, produisent un bruissement harmonieux et quiet.
    Seule la lumière de pénombre nous éclaire. Cette atmosphère me plaît. Combien de fois avais-je marché seul le soir, une étrange sensation de bien-être embaumant mon cœur, alors que j’échappais tout juste à la ceinture de mon géniteur ? Ce plaisir simplet ne me lassera jamais.
    Il n'y avait plus de bus, alors nous avions entamé le chemin du retour à pied, au plus grand malheur de Paule. Elle branche ses écouteurs à son téléphone, m’en tend un au passage, puis ne pipe plus mot.
    Je le saisis.
    Paule écoute essentiellement des mélodies, sans paroles, ou très peu. Bien que je les trouve assez atypiques, elle a de bons goûts.
    Une mélodie douce commence. Je m’immerge en cette musique enivrante. Elle me captive.
    Nous avons marché un petit moment, tandis que les pistes auditives défilent dans nos oreilles, pour arriver au carrefour censé nous séparer.
    À ce moment-là, je la surpris mirant vers moi, une expression chaleureuse au visage. En un accord tacite -et ce qui me paraît plus qu’évident-, je la raccompagne chez elle.
    Un faubourg campagnard, des rues et des rues plus tard, et encore quelques tracks après, nous nous arrêtons en face de la villa coquette où elle demeure. Sur le bas côté se trouve un garage, abritant une belle Mercedes Benz. Une grande allée mène à l’habitation, cette dernière s'étendant sur trois ou quatre étages et possédant une terrasse luxuriante avec véranda. Le jardin est fleuri à souhait, et on peut voir une bâche rabattue sur une piscine. Un véritable bout de paradis mondain.
    Par ailleurs, c'est un coin renfermé et peu fréquenté, avec un vis-à-vis presque inexistant. Je n'aurais pas été rassuré de la laisser seule, surtout avec l'incident de ce midi.
    Elle range ses écouteurs, s'avance vers le portail. Les notes sont remplacées par les chuchotements indiscrets des grillons. La demoiselle glisse une petite pince dans le verrou, qui ouvre aussitôt l'accès à la maison.
    Paule se met sur la pointe des pieds et dépose un baiser sur ma joue, me sortant de ma torpeur par la même occasion.
    Elle trouve ça cucu la praline, d’ordinaire. Je me suis imaginé rougir à l’instar de Cédric recevant un baiser de Tchen, ce qui me donna un aspect enfantin de la scène. Et je me sens obligé de justifier cette pensée, comme un vulgaire charlatan devant un public indigné d’un spectacle faussé, lynché de tomates. Il essaierait de le convaincre tant bien que mal.
    « Merci. Fais de beaux rêves », susurre-t-elle.
    Paule est Paule.
    Je suis Xander. Et je ne rougis pas !


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  • Celestial ValkyrieJe me tiens à l'écart, derrière. Des garçons cherchent à ménager une discussion avec Paule. J’ai appris bien assez tôt à ne pas m’en mêler.
    Je lève le nez au ciel tandis que la lycéenne pénètre dans l'arrière-cour, s'arrête près d'un portail, se retourne et fait une moue agacée, puis demande catégoriquement à la troupe de la laisser. Ils l'écoutent, certains en proférant d’odieuses insultes, d'autres des jérémiades, déçus. Encore raté, les gars. Vincent s’arrête, me dévisage une fraction de seconde en arborant une moue dédaigneuse. En une ultime provocation, il tonne à l’adresse de Paule : 
    « Putain d’antisocial ! Tu lui trouves quoi, bordel ?! Quelque chose qu’on voit pas, hein, p’tite salope ! »                       (Artiste : Celestial Valkyrie)

    Et il reprend aussitôt sa marche, me foudroyant d’une œillade furibonde spontanément imitée par ses sbires.
    Je suis étonné qu’un imbécile illettré connaisse un tel terme. J’étais sur le point d’aller défendre l’intéressée, mais cette dernière a haussé les épaules avec indifférence.
    « La guerre pour la charmante Paule est finie ! clame-t-elle en levant mon poing.
    -On attend la suivante…
    -Ca te dit qu’on change d’air aujourd’hui ? »
    Elle rive le visage vers le portail. Je ne peux refouler un sourire.
     « Et comment. 
    -Tu m’aides à monter ? »
    Je la saisis par les hanches et la soulève. Elle se cramponne à la barrière, saute de l'autre côté, et je l’y rejoins.
    Paule écarte les bras, émerveillée. Les feuillages sont denses et ne laissent pas filtrer la lumière, il fait donc plutôt sombre. 
    « Putain, on aurait dû y venir plus tôt ! » s’exclame-t-elle.
    Elle se balade telle une enfant joyeusement partie en expédition, fouinant çà et là en l'espoir de faire quelques découvertes palpitantes.
    Au loin, nous percevons un mur de béton, encore caché par le paysage. L'adolescente se réjouit de sa trouvaille et accourt.
    C’est une petite bâtisse abandonnée, recouverte d'une mousse d'un vert vif. En exhale une atmosphère... Différente, ambiguë. Comme sortie d'un autre monde. Il n'y a aucun arbre aux alentours, ils ont été coupés. Le local est par conséquent baigné d'une lumière criarde qui le met étrangement en évidence.
    Sans hésitation, Paule pousse la porte noire, style gothique. Elle grince sinistrement.
    À l'intérieur, des plantes prolifèrent, et il y a toujours cette mousse verdâtre. De mignonnes fenêtres anachroniques laissent pénétrer quelques rayons de soleil dans la pièce ; il y a une grande armoire rongée par les mites, une table dans un état similaire entourée de chaises métalliques, un lit de fortune délabré.  Une multitude de détritus gisent à terre, dont des habits sales, des boîtes de conserves éventrées et encore d’autres choses non identifiées. Dans un petit recoin sont disposés des seaux destinés à contenir l’eau des toilettes et de la douche, qui elles sont totalement abjectes et nauséabondes.
    « Quelqu'un a vécu ici, je constate.
    -Et je me demande sincèrement comment il a fait, commente Paule en fronçant les sourcils et en plissant légèrement les yeux avec révulsion.
    -On a qu'à prendre les chaises et s'asseoir dehors. Elles sont en bon état. »
    La jolie rousse opine, et je saisis les dossiers de deux d'entre elles.
    J'entends son sac tomber au sol. 
    Lorsque je fais volte-face, elle a les mains plaquées sur la tête, un homme en piteux état -barbe non entretenue, malpropre, habits abîmés- a fait son entrée derrière elle, une arme à feu dangereusement plantée dans son cou.
    Paule me fixe, les yeux grands comme des soucoupes. 
    Des mots à peine audibles dégoulinent de ses lèvres tremblantes. Elle n'ose même pas suffoquer.
    Mes mains se dérobent des deux dossiers, les chaises se fracassent à terre à leur tour. Je pourrais croire que les lestes battements de mon cœur sont perceptibles. Ma gorge se noue, ma respiration se saccade. Mes sens sont en alertes. 
    « Excusez-nous... On ne savait pas que c'était habité. On... On va... Partir. Enlevez votre arme, je vous en prie » je balbutie, affolé, d'une voix étranglée.
    L'homme nous toise un à un, son regard bleuté nous électrise. Il écarte l'arme de Paule, doucement. Elle se rue vers moi, m'étreint en se blottissant contre mon torse, flageolante et en larmes. Je la serre contre moi pour la réconforter, passant une main dans ses cheveux et lui ânonnant les classiques phrases rassurantes. 
    L'adulte est vêtu d'une blouse blanche propre aux scientifiques, d'un T-shirt déchiré et d'un jean. Ses bras ballants le long de son corps maigre renferment la belle arme avec laquelle il a mis Paule en joue.
    Un certain charisme émane de lui, malgré son état déplorable. 
    « Je suis désolé, les enfants. Déguerpissez d'ici. »
    Sa voix se veut rassurante. Une voix de papa. De bon papa. 
    Paule ne se fait pas prier. 
    Je pose une main contre l'encadrement de la porte et je tourne la tête pour le dévisager grièvement. J'expose ma déduction : 
    « Vous êtes recherché. »
    Il lâche un soupir et pose ses mains sur la table -comme lorsqu’on fait un tapis au poker-, résolu. 
    « Aidez-moi.
    -En quel honneur ? je lance altièrement. 
    -Je vous aiderai aussi.
    -On a pas besoin d'aide.
    -Bien plus que tu peux le croire. »
    Après un court silence, je demande : 
    « Votre nom ? 
    -Victor Ogerau. Mais appelle-moi simplement Victor.»
    J'ôte ma main de l'encadrement et m’empare du sac de Paule, ce qui l'alarme de mon départ. 
    « Réfléchis-y », profère-t-il en un dernier conseil, tandis que je disparais. 
    J’arrive au pied du portail. Paule m’attend, blême. Je lui jette un regard désolé et l’aide à grimper.


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  • Bonsoir à vous, braves gens. 

    Tout d'abord, j'en profite pour vous remercier pour tous ces visiteurs inattendus de ces derniers jours et les commentaires que certains ont laissés. Ça me fait... vraiment... plaisir. QAQ :émotive: 

    Acchi Kocchi
    (Anime : Acchi Kocchi ; personnage : Tsumiki)

    Vous aurez d'autant plus de raisons de penser que je suis émotive après ce post. Promis, je modère au niveau du racontage de vie. (Mais vous y aurez le droit, je suis désolée. ;v;) 

    Hier, aux environs de 4 heures du matin, j'ai abordé avec un ami le sujet des couleurs des yeux, ce qui m'a amenée à aller me documenter à propos des différentes méthodes pour changer la couleur des yeux. Ce compte-rendu est en partie rédigé de mémoire.

    A ce jour, il en existe 3 :

    • Les célèbres lentilles de couleur : 

    Les lentilles de couleur restent évidemment le moyen le plus répandu, le plus sûr et le moins cher. Il est facile de s'en procurer, contrairement aux deux autres techniques qui plairont moins aux ophtalmologues.

    • L'implantation de lentilles intra-oculaire : 

    Au cours d'une opération, les lentilles de couleurs seront implantées en avant ou en arrière de l'iris, ou à la place du cristallin. Il existe plusieurs sortes d'implants (durs, souples, acrylique, hydrogel). Le seul bémol à cette technique est qu'elle peut altérer les cellules épithéliales qui tapissent la face interne de la cornée, garantissant la transparence de cette dernière. Ces cellules, contrairement à la plupart dont nous sommes faits, ne se renouvelent pas.
    Chaque année, des visites de contrôles sont effectuées afin de surveiller que les cellules vont bien.
    L'implant serait retiré en cas de problèmes.

    • Le laser :

    Le laser, quant à lui, est une technique très risquée et irréversible, en plus d'avoir un mauvais rapport qualité/prix. Le laser détruit les pigments pour rendre la pupille plus claire, et, étant donné que la pigmentation est propre à chacun de nous, cela peut causer de graves complications qui passeront par le glaucame et iront jusqu'à... la cécité. Elle n'a été utilisée que sur 17 patients à ce jour et n'est pas encore commercialisée, ce n'est encore qu'une étude. Cette méthode ne sera valable que pour les personnes ayant les yeux marrons, et la couleur sera assez aléatoire. 

     

    Après coup, je me suis faite un peu trop curieuse et j'ai voulu regarder des vidéos d'opérations. Mais malheureusement il n'en existait pas et j'ai regardé des vidéos d'études.

    En premier, des spatules triturant l'iris, passant à travers la cornée. Elles glissaient je ne sais quoi dedans... L'humeur aqueuse était toute rouge. Le zoom sur l'oeil écoeurait davantage. 
    J'ai ensuite visionné plusieurs vidéos de ce genre.

    Une vidéo m'a particulièrement marquée : 
    Une oeil humain arraché, entièrement imbibé de sang. Des pinces extirpaient des ligaments de ce dernier, et fouillaient bien l'iris, le transperçant presque. Bref, ils n'y allaient pas de main morte étant donné que l'oeil n'était plus en mesure d'être utilisé...  Un truc d'étudiants je suppose, étant donné qu'ils ne faisaient qu'extraire des choses de l'oeil.

    C'est là que j'ai commencé à voir trouble et à avoir envie de vomir. C'en était trop pour mon petit coeur sensible, et je ne m'en étais pas rendue compte. 
    Mes forces me quittaient, bien que je me démenais pour rester en place, secouant ma tête, mes membres...

    Des lentilles, doux Jésus !

    Le mal de ventre s'emplifiait et je ne pus émettre que de faibles gémissements.
    Mon téléphone m'est tombé des mains et a valsé loin. (J'envoyais des messages en même temps de regarder les vidéos.)
    Je me suis écroulée sur le clavier.
    Noir.

    Je me suis un peu resaisie, afin de ne pas m'évanouir alors que personne n'était là.  J'avais besoin de m'allonger, et ma mère dormait dans mon lit. 
    Je ne sais pas d'où j'ai trouvé cette force, toujours est-il que je me suis rendue au salon clopin-clopante, et que je me suis écroulée sur le canapé. 

    Je ne voyais plus rien. Ma mère est finalement arrivée et... m'a crié dessus, me reprochant d'être trop restée sur l'ordinateur, et que c'était bien fait pour moi. J'ai vite retrouvé l'usage de la parole.
    Une vingtaine de minute plus tard, je retrouvais la vue. Et encore dix minutes plus tard, je tenais bien sur mes pattes. 
    (Ënos : Fini l'image de la grosse dure... Voici les supers-aventures d'Akwoo... ( ̄Д ̄) :baille:)

    j'ai peur
    (Bon ça n'a pas vraiment de rapport hein. 
    Mais j'aime cette photo. ♥) 


    A défaut de me faire choquer par les autres, je me choque moi-même.
    Tsk.

    Je vous dis au revoir. 
    Au revoir. 

    Akwoo (La mauviette.).


    16 commentaires
  • Woui, c'est vrai, cela faisait un bon bout de temps que Sloth n'avait pas posté.. MAIS JE SUIS LA *Applaudissements* (Si, j'ai un plublic fictif okey ? )  Bien, bien, bien, ma fiction va peut-être être remplacée, je crois que je suis allé trop vite (Ca m'apprendra. éwé) ENSUITE, je pense aussi faire des critiques inutile ou non. Mon but etant de combler votre temps ou de vous ennuyer. (Je vais pouvoir raconter ma vie. /o/)

    ( Sachez qu'aujourd'hui je ne suis pas totalement moi meme. )
    Pour les critiques proposez moi quelque chose comme.. Le RP ? Oui j'aime beaucoup parler de ca. 
    Shonen, je me ferais une joie de critiquer tout vos mangas préférés mouahahahah... Oh, c'est fatiguant. Oui, on fait un duo vachement normal dans ce blog. Euh.. Je fais ça à l'arrache. 
    Donne buit les enfants. 

    (Akwoo : Edit : Pardon ! Je n'ai pas pu m'empêcher de corriger la majeure partie des fautes ;o;)


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