• Un livre dans les mains. Les pages apeurées, fuyant peu à peu entre mes doigts, une à une victime de mes pupilles fougueuses et carnassières. Au paroxysme du plaisir sémantique, les synesthésies se dessinent, diaphanes, tournoient gracieusement, heureuses, siéent aux mœurs positives de mon existence. 
    Une seule tache, une seule ombre sur cette vivacité quasi-nocturne : l'hymne du passé retentit, mystérieusement. Qu'importe. Je l'ignore. Je la dénigre. 
    Je me laisse transporter, ailleurs, en un monde infini, où il n'y a que mon esprit réjoui et maître, je m'évade à l'instar des protagonistes privés de liberté. 
    Je lâche un soupir de plaisance, que dire de l'étau chaleureux qui régit ma poitrine, que dire des voix enjouées emplissant ma tête. L'hymne du passé n'est plus inquiétante ; ah, à présent si misérable, ma force éternelle réduit chaque menace à néant.
    J'ai épuré chaque recoin de mon être palpitant, j'ai pleuré, souri, écrit, dessiné, songé à de délicieux rêves farfelus, appelé chaque individu passionné qui me compose pour me couvrir d'ovations encourageantes.
    En cette douce étreinte, je clos les yeux, quiète, je l'ose, je désire m'envoler au pays des songes en cette merveilleuse flopée de sentiments, de résolutions, de convictions. Un exutoire annoncé aussi agréable et simple que ses prédécesseurs. Cette entracte, délimitant deux différentes dimensions, est troublante et pourtant surmontable, je le crois. Drapée de tant d'expériences diurnes, quel funeste évènement pourrait m'empêcher de m'en aller légère ?...

     

     

     


    Ah ! L'hymne du passé ! Négligée, puissante ! 
    La mélodie de la mort, comme une évidence.
    La mélodie de la solitude, comme une injustice éminente.
    La mélodie du désespoir, comme un poing impitoyable, balayant à brûle-pourpoint tant de dure labeur.
    La mélodie de la perdition, comme un tocsin tonitruant, annihilant toutes les couleurs en une vague cafardeuse.
    Tous mes Démons sont ici, fourbes, lestes, immenses. Longtemps bannies, voici les renaissantes affres d’une enfance perturbée, ces spectres monstrueux.
    En écho, me parvient une charmante voix lointaine, laquelle prononce pourtant des mots si durs, écartelant mes globes oculaires de terreur, dont jaillissent tant de larmes immaculées, tant de larmes nocturnes dont mes orbites se languissent. 
    « Ils t'auront. »
    Les peines ressurgissent le jour, puis la nuit. Seulement, un corps d’ores-et-déjà attelé à la tâche le jour, a-t-il assez de force pour répéter cette action lorsqu’il est le temps du repos ? Une victoire si éphémère en est-elle réellement une ? Pourquoi reviennent-Ils si prestement, moi qui Les avais bannis quelques minutes plus tôt ? Déjà tant de questions pour un esprit harassé, lesquelles forment des nœuds infernaux, ornements triomphaux sur ma personne huée et férie, viscéraux, résultant de ma propre panique. 
    Ma chambre, plongée dans une situation silencieuse et esseulée des plus normales, est malgré elle précurseur d'anomalies. Il n'y a plus que moi qui puisse témoigner de signe de vie dans cette pièce, et ce fut là le plus horrible constat tacite parmi ce charivari. Ah ! Comment le silence peut-il créer un tel vacarme ?! Comment une paix désolante peut-elle devenir une guerre effroyable ?!
    C'est un message. Un message de mes Démons insatiables.
    « Souffre. Encore, répètent-ils, répètent-ils, répètent-ils, Nous ne sommes pas repus, tu ne nous échapperas pas. »
    La réponse est introuvable. Chaque énigme est plus absconse que la dernière. Je ne retiens que ces rictus, moqueurs d'avoir assisté à tant de crédulité. Attiser leur mansuétude, quémander quelques instants d'insouciance n'est pas une réussite. 
    Leurs murmures frôlent mes oreilles, telle une caresse glaçante, s'éteignent progressivement. Jusqu'à n'en plus compter que quelques-uns.

    Je vais dormir, maintenant que je ne peux plus faire que cela, que j’ai usé de toutes mes forces. Et demain, je m’écroulerai de la même manière, au petit matin.
    Je dois me nourrir de moi-même. Je dois souffrir devant moi-même, trembler, d’excitation d’un côté, de peur de l’autre.

    Rien que les miens, dans ma tête. Pervertis.
    Mêlés à ma plume innocente et salvatrice.
    La voix charmante, attristée, s'exclame :
    « Je suis là. »
    Un jour dans la nuit. Un contact physique après un vide absolu.
    Il tend la main, pour chercher la mienne. Nos doigts s'enlacent. Un léger sourire mélancolique de réconfort se dessine sur ses lèvres.

    Je vais dormir, maintenant que je ne peux plus faire que cela, pathétique créature suppliante et vorace créature indulgente que je suis.

    ______


     INSOMNIE 

    Ënos
    | Sijerâ

    Je suis forte, mais un combat est à livrer.
    ______

    Un texte écrit après plusieurs soirées d'insomnie épuisantes. A noter qu'il a été écrit en écriture automatique puis légèrement  corrigé, donc en très peu de temps. 
    Sinon, je pars en vacances tout à l'heure, et ce jusqu'au 15 août. Je n'ai pas vraiment eu le temps de faire d'articles, mais j'en prévois plusieurs en rentrant, d'autant plus que je reviendrai avec un sourire aussi large que ma motivation ! 

    Je vais profiter de ces vacances pour bien peaufiner La couleur du vide, d'ailleurs. 


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  • Hier et aujourd'hui, tout le monde a célébré les 1 an de ce blog. C'est plutôt sympathique, toute cette orchestration pour ce petit bout de moi ! 

    1 an, déjà...

    Bon, ce n'est pas rien, non plus. C'est la première fois que je suis vraiment satisfaite d'un de mes blogs : je me suis inscrite sur Ekla Blog en 2010/2011 ou quelque chose du genre, d'abord sous le pseudonyme de ★  Blue ★, puis celui d'Argentine, et enfin, Akwoo. 

    Je me souviens de ce quatorze juillet comme si c'était hier ! (Ënos : C'est faux.)
    Mue par l'ennui, traînassant sur Facebook comme une algue desséchée, l'idée d'un blog germe dans l'esprit de Sloth. Evidemment, je me suis tout de suite proposée ! 
    Et peu à peu, c'est devenu mon blog (je pense que le pseudonyme de Sloth parle de lui-même.)

    Si j'ai toujours eu envie d'un blog, c'est car, au fond, je n'ai jamais partagé comme je le souhaitais mes goûts, mes passions et mon état d'esprit.
    Il est vrai, ma plume, autant graphique qu'écrite, n'a jamais remporté de franc succès auprès des autres. C'est donc un désir d'avoir des avis, et d'en tenir compte pour toujours m'améliorer, plutôt que de rester terrée dans mon coin avec mes œuvres (ce que j'ai fait très longtemps.)
    J'aime également partager ma façon de penser, débattre philosophiquement, que ça soit par le biais d'écrits ou d'articles directement ouverts sur certains sujets : je déteste stagner, et je cherche toujours à me faire plus sage, plus... bonne

    Il retrace également un passage décisif de ma vie : celui du bonheur, d'où son nom.
    Le bonheur et le malheur ont, par ailleurs, toujours été représentés par Sijerâ et Ënos ! Mais je n'ai pas encore mis en scène sérieusement ces deux personnage.

    Ah, que de travail acharné (54 articles) durant toute une année pour arriver à ce résultat !  
    Ce résultat, c'est 4640 visiteurs, dont 229 commentaires. Certains visiteurs se font manifestement encore discrets  ! (Hein, Rominou ? éwè) 
    Souvent, j'ai eu envie d'abandonner ce blog (véridique sisi tapez-moi). Mais la conviction d'Akwoo ne s'éteint jamais, et elle revient toujours plus forte !

    Bon. 1 an, faut faire un truc. Au début je pensais à un strip, mais j'ai tellement travaillé sur mon dernier dessin -qui ne tardera pas à être posté- que je n'ai pas eu le temps ni vraiment l'envie de faire autre chose.
    Puis bon, un simple montage, c'est bien bof. Alors j'me suis dit que faire un truc comme...

    1 an, déjà...

    Marquer ça sur un mur serait sympa. Non je déconne, c'est une idée assez bizarre au final, je pense que ça s'efface pas en plus, j'ai marqué ça sur un mur de mon jardin. Haha je vais me faire taper, lol.

    (En fait je supportais plus cette photo donc je l'ai enlevée. XD)

    Alors du coup j'ai fait un petit maquillage spécial pour l'occasion, avec des étoiles comme l'en-tête. :D 
    Ça fait un petit moment que j'aime bien m'acheter des trucs un peu plus excentriques et me faire des maquillages spéciaux ! Et que j'en peux plus de m'habiller normalement. QxQ

    Quoi qu'il en soit...

    Merci à tous les visiteurs et encore plus à ceux qui ont commenté ! :)


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  • En cette soirée esseulée, 
    sur un réseau social des plus superficiels, badants et stupides... 

    Juste.

    OMG.
    Les lettres les plus adéquates pour décrire ce que je viens de voir sont 
    MFLDSGMFGLFSD%HGKNPFDHF¨GN¨VG WHAAAAT 

    Je viens de trouver le plus beau clip du monde. Je suis réellement restée subjuguée devant cette merveille.
    Il s'agit du clip de Sia, Chandelier. 


    La danseuse se nomme Maddie Ziegler.

    Chandelier : un clip de tous les saints


    Elle est âgée de 12 ans. Elle est aussi actrice et modèle, et s'est fait connaître en Amérique pour avoir gagné une émission de danse, Dance Moms...
    Elle a aussi dansé dans d'autres clips :
    - It's Like Summer, LUX
    -Cry, Alexx Calise
    -Summer Love Song, Brooke Hyland
    -It's a Girl Party, Mack Z
    -Freaks Like Me, Todrick Hall

    Ainsi que des films.

    Je suis passée par différents états.

    Le premier : dubitative et médisante. Rihanna s'est-elle donné rendez-vous ici ? (Cette chanson lui est en vérité destinée) C'est vrai que l'introduction y ressemble vraiment. Que dire de ce petit corps dans l'encadrement d'une porte, dans une maison délabrée. On dirait qu'il est nu. Un remix de Wrecking Ball ? 

    Le second, un peu moins paumée. Il s'agit d'une enfant avec un maillot chair, ouf... Elle a un visage d'adulte, c'est très glauque. Et que dire de sa danse ! Il lui manque un grain à cette gosse. 

    Le troisième... Qui commence à basculer dans l'admiration ! Mêler de l'innocence liée à l'enfance à une musique sombre et un lieu sombre par une danse des plus farfelues, c'est vraiment bien trouvé ! 

    Le quatrième : de plus en plus forte. La danseuse est souple et gracieuse, ses mouvements sont magnifiques, uniques, exceptionnels. 

    Et le cinquième, la grosse baffe. Une admiration sans précédent, les larmes aux yeux, les mots qui se perdent. Le souffle coupé.

    MERCI pour ce clip MAGNIFIQUE FARAMINEUX EXTRAORDINAIRE MAGIQUE, le plus beau clip qui m'ait été donné de voir, moi qui les ai toujours trouvés bien médiocres ! (Surtout ceux de hard rock, metal, qui décrédibilisent totalement le groupe car on les voit juste en train de secouer leurs cheveux...) 

    Une harmonie parfait et profonde entre cette danse et cette musique. Parfait. Car oui, en plus de ça, la musique est vraiment jolie ! 

    Les passages où la voix est plus posée et calme semblent représenter un ou plusieurs personnages alcooliques (peut-être des parents), tandis que  les passages où la voix de Sia est plus énergique (couplets où "elle se balance au lustre") représentent la personne qui subit l'absence de ces premiers personnages (peut-être une enfant puisqu'il n'est pas indépendant).
    Abandonné à lui-même, ce personnage esseulé est triste et vit en mode YOLO en foutant n'importe quoi de sa vie (il se balance à un lustre et fait l'oiseau). 
    Pendant ce temps, le(s) premier(s) personnage(s) se saoule(nt) jusqu'à l'aube. Le soleil apparaît alors comme une entité qui révélerait tout ses/leurs méfaits, car le confort et l'occulté de la nuit disparaît et laisse place au quotidien, régit par l'entourage ou le travail.

    Paroles et traduction
    ___ ___ ___

    Party girls don't get hurt
    Les fêtardes ne se font pas mal

    Can’t feel anything, when will I learn ?
    (Je) ne ressens rien, quand est-ce que j'apprendrai ?

    I push it down, push it down
    Je vais plus fort, (je) vais plus fort

     

    I'm the one "for a good time call"
    Je suis celle " pour passer du bon temps au téléphone" 

    Phone’s blowin' up, they're ringin' my doorbell
    Le téléphone est en train d'exploser, ils sont en train de sonner à ma porte.

    I feel the love, feel the love
    Je sens l'amour, (je) sens l'amour

     

    One, two, three, one, two, three, drink
    One, two, three, one, two, three, drink
    One, two, three, one, two, three, drink
    Un, deux, trois, un, deux, trois, bois 



    Throw 'em back, till I lose count
    Je les rejette tous, avant que je n'en perde le compte

     

    I'm gonna swing from the chandelier, from the chandelier
    Je vais me balancer au lustre, au lustre

    I'm gonna live like tomorrow doesn't exist
    Je vais vivre comme si demain n'existait pas

    Like it doesn't exist
    Comme si il n'existait pas

    I'm gonna fly like a bird through the night, feel my tears as they dry
    Je vais voler comme un oiseau à travers la nuit, sentir mes larmes lorsqu'elles sèchent

    I'm gonna swing from the chandelier, from the chandelier
    Je vais me balancer au lustre, au lustre

     

    And I'm holding on for dear life, won't look down, won't open my eyes
    Et je tiens à la chère vie,  (je) ne veux pas baisser les yeux, (je) ne veux pas ouvrir mes yeux

    Keep my glass full until morning light, cause I'm just holding on for tonight
    (Je) garderai mon verre plein jusqu'à la lumière matin, car je tiens le coup ce soir

    Help me, I'm holding on for dear life, won't look down, won't open my eyes
    Aide-moi, je tiens à la chère vie, (je) ne veux pas baisser les yeux, (je) ne veux pas ouvrir mes yeux

    Keep my glass full until morning light, cause I'm just holding on for tonight
    Je garderai mon verre plein jusqu'à la lumière du matin, car je tiens juste le coup pour ce soir

     

     Sun is up, I'm a mess
    Le soleil est levé, je suis fatiguée

    Gotta get out now, gotta run from this
    Je dois sortir maintenant, je dois m'enfuir d'ici

    Here comes the shame, here comes the shame
    Voilà la honte, voilà la honte

     

    One, two, three, one, two, three, drink
    One, two, three, one, two, three, drink
    One, two, three, one, two, three, drink
    Un, deux, trois, un, deux, trois, bois 



    Throw 'em back, till I lose count
    Je les rejette tous, avant que je n'en perde le compte

     

    I'm gonna swing from the chandelier, from the chandelier
    Je vais me balancer au lustre, au lustre

    I'm gonna live like tomorrow doesn't exist
    Je vais vivre comme si demain n'existait pas

    Like it doesn't exist
    Comme si il n'existait pas

    I'm gonna fly like a bird through the night, feel my tears as they dry
    Je vais voler comme un oiseau à travers la nuit, sentir mes larmes lorsqu'elles sèchent

    I'm gonna swing from the chandelier, from the chandelier
    Je vais me balancer au lustre, au lustre

     

    And I'm holding on for dear life, won't look down, won't open my eyes
    Et je tiens à la chère vie,  (je) ne veux pas baisser les yeux, (je) ne veux pas ouvrir mes yeux

    Keep my glass full until morning light, cause I'm just holding on for tonight
    (Je) garderai mon verre plein jusqu'à la lumière matin, car je tiens le coup ce soir

    Help me, I'm holding on for dear life, won't look down, won't open my eyes
    Aide-moi, je tiens à la chère vie, (je) ne veux pas baisser les yeux, (je) ne veux pas ouvrir mes yeux

    Keep my glass full until morning light, cause I'm just holding on for tonight
    Je garderai mon verre plein jusqu'à la lumière du matin, car je tiens juste le coup pour ce soir

     

    On for tonight
    On for tonight
    On for tonight
    Pour ce soir

    Cause I'm just holding on for tonight
    Car je tiens juste le coup pour ce soir

    No, I'm just holding on for tonight
    Non, je tiens juste le coup pour ce soir

    On for tonight
    On for tonight
    Pour ce soir

    Cause I'm just holding on for tonight
    Cause I'm just holding on for tonight
    Car je tiens juste le coup pour ce soir

    No, I'm just holding on for tonight
    Non, je tiens juste le coup pour ce soir 

    On for tonight
    On for tonight
    Pour ce soir

    (j'espère que ma traduction tient la route)

    ___________________

    Merci pour toute cette émotion. <3 

    Je vous laisse. Mon orientation sexuelle a pris un tournant décisif. Un avion m'attend pour l'Amérique.

    Chandelier : un clip de tous les saints


    9 commentaires
  • Si je viens ici en ce jour, c'est car la situation est... critique.
    Malgré toute mon affection pour celui avec qui j'ai partagé tant de jours dans ma vie, je reste aujourd'hui dans l'incompréhension totale. Ou dans l'hermétisme, comme il dirait.
    Avec toute la félonie dissimulée en son être, il m'a ulcérée, avilie, annihilée !!

    J'ai nommé, mon professeur de français !

    Bon, stop le mélodrame, ça ne me va vraiment pas... Il y a un petit moment,  j'ai demandé à mon professeur de français de me faire une critique de mon texte, Exhalaison Crescendo.
    Je viens tout juste de la recevoir, et... Quelle ne fut pas ma surprise ! (Oh, non, ça recommence...)

    Une critique saugrenue

    (Anime : Chi le chat ; Personnage : Chi)

    -> LE JEU DU DÉCRYPTAGE !
    on va grave s'enjailler, les copains !


    J'ai réceptionné un échange passionné entre Victor Hugo et Jean-Paul Sartre, que j'ai bien du mal à comprendre : il s'agit d'une idée pour le moins farfelue que d'envoyer ceci à une simple collégienne qui passe en seconde (Merde...).  Je n'ai pas capté les trois quart de ce qu'il  racontait, malgré l'aide de mes amis les dictionnaires. Désormais, je fais appel à VOUS cher public !

    Je vous laisse découvrir cette petite merveille, qui m'a bien valu des rires moqueurs, je l'admets.

    «  Akwoo-chou,

    "Exhalaison Crescendo" échappe à la pensée normative : l'inconscient et les désirs transfigurent les propos, en déracinent l'âpre effet réel destructeur.
    Voici une étonnante approche de l'indicible et une forme accélérée de l'urgente captation du temps...
    Votre texte révèle des talents d'accumulations analogiques qui créent des liens entre les évocations et leurs effets plus ou moins fantastiques.

    La mise en abyme littéraire ne saurait se limiter à la simple idée du vide, à ce néant qui couvre les moments qui succèdent à la mort d'un être cher : vous écrivez une aventure mentale en perpétuel mouvement ...
     Cette "férocité de l'âme" dont vous parlez ne saurait s'incarner dans ce "misanthrope marginal" ( pléonasme ? ) (J'avais vraiment mis ça, je l'ai retiré...) qui a renié l'humaine condition. On se trouve coincé entre l'abattement sartrien et l'expectative littéraire qui suppose un contentement de lecteur, avide de révélations anxiogènes...
    Je ne sais si vous avez conscience du paradoxe inhérent à votre "création" : à la fois accessible et hermétique. On en reste perplexe tant la richesse lexicale et l'horizon sémantique répondent, à la manière des synesthésies, aux nécessités des associations d'idées qui guident vos mots...
    Je crois qu'il vous faut vous interroger sur le rôle du phantasme libérateur dans votre soif de paroles et de mise en place d'univers psychologiques ou spirituels. Votre plume est gourmande mais elle cache vos intentions : il faut jouer de ce paradoxe apparent.

    Voulez-vous mon avis ? (C'est ce que je demande depuis le début ! :3)
    Eh bien je crois que de telles capacités d'expression sont à soigner, à peaufiner avec pour souci de mettre en valeur une volonté, une détermination, une conviction profonde qui vous suggère que ce jeu d'écriture n'est en rien anodin et qu'il est un critère de reconnaissance d'une quête d'identité !
    Voilà donc une nécessité prophylactique.

    Au plaisir de vous lire à nouveau. »

    Celui qui réussit à trouver la signification entière de tout ça gagne un poulpe albinos dédicacé par mes soins !

    Bon, je suppose qu'au moins il exprime tout ce qu'il ressent vis-à-vis de mon texte... Mais ce langage soutenu tourne un peu au ridicule. Peut-être avait-il pour but de m'enrichir lexicalement ? C'est réussi !

    Cette critique, vue par Neurasthénie -> En gros, il kiffe grave ton texte mais tu dois encore peaufiner ton écriture...

    Kiss ! ♥


    6 commentaires
  • Oy oy ! 

    J'étais tombée il y a un petit moment déjà sur des articles plutôt intéressants sur les contes de fées. Ces articles traitent des originaux des grands classiques Disney comme Blanche-Neige, La Petite Sirène, La Belle au Bois Dormant... Lesquels sont complètement aux antipodes du merveilleux et tous ses bienfaits !

    Je viens pour détruire votre enfance (et vous donner une peu de culture :3). :D

    Article 1 -> http://www.madmoizelle.com/contes-de-fees-10141

    Article 2 -> http://www.madmoizelle.com/contes-de-fees-2-12429

    La vérité sur les contes de fées : partage

    (Parce que ce gif est énorme o/)


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  •  

    La couleur du vide : Chapitre 1 : Partie 3

    « Chris ?! Xas ?
    -Et Ariaaa ! s'exclama gaiement ledit Chris au combiné.
    -Nous t'écoutons, lança l’autre, nettement plus sérieux et posé.
    -Chris, tes parents ne sont pas rentrés ? Ta mère non plus, Xas ?
    -Ouaip.
    -En effet. Je me faisais du souci...
    -Les travailleurs sont bloqués. Et ce n’est pas à cause de la pluie. J'ai trouvé la salle de contrôle ouverte et l'interrupteur du métro baissé. Ramenez-vous, y a un truc qui cloche. Je suis à la ligne de Vaise. Dépêchez-vous, bande de...»
    Les deux adolescents avaient déjà raccroché.
    « Cloportes. »
    Ils avaient compris que je n'appelais pas pour babiller les derniers potins, ce qui nous était rarement accordé. D'une minute à l'autre, ils seraient là. Leur diligence, leur bravoure et leur dextérité faisaient d’eux des éléments parfaits pour ce genre de circonstances.
    Chris était matois. Lorsqu'on le voyait à l'œuvre, le moindre doute sur son intelligence était exclu. Il est vrai que le reste du temps, il se complaisait en une attitude un peu abrutie. Quant à Xas, il était à l'image de ce qu'il laissait paraître : concis et adroit. 
    Sans parler de leurs corps merveilleusement sculptés, qui leur permettaient de nombreuses prouesses -et qui leur valait la cote chez les filles. 
    Ils surgirent simultanément, l'un à droite, l'autre à gauche, fonçant à toute vitesse sur leurs vélos. Leurs chevelures -blanche pour Chris, de par sa carence de mélanine, et noire pour Xas- voletaient, fouettées par le vent. Leur synchronisation aurait presque fait croire à une mise en scène. Le jeune homme aux cheveux liliaux souriait, ce qui creusait sa joue et son labret en deux fossettes, et son ami restait concentré et tendu. Pourtant, ils se ressemblaient bien plus qu'ils ne voulaient l'admettre.
    Chris tenta de faire un dérapage élégant pour se présenter à moi, mais la pierre mouillée le déstabilisa et il s'étala au sol. Son jean et les manches de sa chemise étaient trempés et un peu éraflés. Il se releva aussitôt pour faire oublier son étourderie, en s'esclaffant joyeusement.
    Je m'assis sur le bout de la selle de Xas en ricanant, et leur course folle reprit. Je dus m'accrocher à lui pour garder l'équilibre, non pas que j'en sois rendue à lui faire du rentre dedans. Bon nombre d'adolescentes seraient jalouses de cette situation, et je m'en réjouissais vicieusement.
    J'observais les paysages défiler, le baume au cœur.
    Nous passâmes sur la place centrale. Fière et pleine d’espoir, le symbole de la cité, une grande sculpture d’une femme au buste découvert et à la coiffure garçonne, brandissait la coupe de flamme, qui figurait sur le blason de ladite cité. Des morts étaient étendus à ses côtés. Perdue dans la brume, la pluie, les cadavres et le mauvais temps, elle avait néanmoins l’air d’avoir pleinement conservé son courage et son entrain. La Merveilleuse, pensai-je, j’aimerais être aussi brave qu’elle.
    Pourtant, je n'aimais pas l'idée de passer pour un héros. Toute cette démarche était normale. Il était de notre devoir de veiller au bien-être de notre nation, car personne d'autre que nous n'était prévu à cet effet. La sécurité de cette ville ne tenait qu'à une dizaine de policiers et gendarmes.
    Nous atteignîmes l'autre bout de la ville en moins de vingt minutes. Ils dissimulèrent leurs vélos dans les bosquets, pour guetter l'entrée du métro, accroupis.
    On pouvait apercevoir deux hommes de dos, vêtus des uniformes bleu marine des policiers. La matraque et le pistolet qui ceignaient leur ceinture ne faisait que renforcer ce fait. 
    Un groupe d'adolescents s'approcha pour discuter avec eux. Ils furent immédiatement congédiés, et repartirent pour la ville, perplexes. Nous n'étions pas les seuls à nous en faire. 
    Nous échangions des regards intrigués.
    « Policiers ou non, ils n'œuvrent pas  pour le bien des gens, murmura Xas, suspicieux, C'est certain. C’est bien trop suspect.
    -On les prend en embuscade ? proposa Chris, la main sur l'arme à feu qu'on lui avait offert pour ses études de garde du corps.
    -Pas tout de suite. Je vais aller leur parler. Si je remarque quelque chose de suspect... J'ébouriffe mes cheveux, et vous venez en renfort.
    -J'ai chouré ça à un exilé tout à l'heure. Les entraînements au tir vont finalement me servir. » 
    J'appuyai sur l'arrêtoir pour réceptionner le chargeur. Il était bel et bien rempli de balles.
    « C'est un Benelli, examina Chris, c'est vieux, mais ça fait l'affaire. Let's go, Xas ! »
    Le concerné rampa et s'extirpa des pousses. Il épousseta la terre et l'herbe collées à ses habits, et fourra les mains dans ses poches, pour adopter une démarche décontractée. Ses chaussures étaient imbibées d’eau, et c'était autant risqué en cas de fuite qu'en cas d'offensive. Fort heureusement, elles n'en étaient pas à couiner bruyamment et leur semelle adhérait bien au sol. Il était même probable qu'il ait médité ce détail moindre. A-t-on déjà vu le protagoniste d'une histoire faillir à sa mission en glissant, ou à cause du grincement de ses chaussures ?
    Ce constat me fit doucement rire. Au final, je devais être celle qui faisait le plus preuve d'incurie.
    Chris me jeta un regard sévère, pour m'intimer de rester attentive. Xas était maintenant posté devant les deux prétendus officiers. Nous nous mîmes en position de départ de sprint.
    Le brun commençait innocemment à converser avec l'un d'eux... Et il leva la main, pour la passer dans ses cheveux !
    Chris démarra au quart de tour.


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