• Il y a un mois de cela, Charlie était partout. Charlie était à la télévision, sur tous les réseaux sociaux et sites divers, sur les jeux-vidéos, dans toutes les entreprises, bureaux, institutions, dans toutes les rues... Surtout en France, mais partout dans le monde. 
    Vraiment, il n'y a qu'un moine ermite pour ne pas avoir entendu parler de Charlie. (En parlant d'ermitage, coucou petit blog que je n'avais pas entretenu depuis 3 mois.)

    Je choisis d'en parler un mois plus tard pour m'éviter l'agacement et la migraine que cette histoire a fini par me provoquer à force de la voir de partout...

    Charlie fut le plus gros rassemblement de France depuis la Libération. 1,5 millions de parisiens sont descendus dans les rues de Paris : le même chiffre est recensé en 1944, mais il pourrait bien lui être supérieur... 

    Dans tout ça, où me situé-je ?

    Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie

     Plus ou moins de cette manière...
    Dépassée, étouffée, bâillonnée. 

    A savoir que j'ai une tendance NATURELLE à ne pas aimer tout ce qui est buzz médiatique (Qui peut nier que certains en ont profité, dont notre bien-aimée Marine ?) ou effet "suiveur".
    Ce n'est aucunement pour me démarquer d'un ensemble dans le seul but de me sentir différente !


     

    Beaucoup ont dit être émus par l'union des français, mais je n'ai jamais trouvé la France aussi scindée. 

    D'un côté, ceux qui suivent le mouvement sans réellement comprendre le pourquoi du comment. Ceux qui sont persuadés d'avoir raison et ne te laissent pas, comble de l'ironie, exprimer un quelconque désaccord dans leurs "idées" préfabriquées...  

    Tu n'as pas le choix. Tu ES Charlie. Cas échéant : 

    -Tu cautionnes ce qu'ont fait les terroristes. 
    -Tu es infiniment débile de donner ton avis car il faut respecter les français choqués, et c'est comme ça BIATCH
    -Tu mens car le mouvement "Je suis Charlie" te laisse t'exprimer. 

    De plus, ces idées préfabriquées ne sont pas recherchées, et pleines de contradictions. 

    Je ne dis pas que le mouvement entier était stupide, mais une bonne grosse partie.
    Pourquoi Jean-Paul Dupont, comptable, va-t-il demander une quelconque liberté d'expression alors qu'il n'a rien de spécial à exprimer, qu'il n'aimait/ ne lisait pas/ ne connaissait pas Charlie Hebdo, et qu'il ne pratique aucune forme d'art, d'humour ou de journalisme qui demande un tant soit peu de liberté d'expression ?

    Libre aux français de participer à ce mouvement, certes, mais pourquoi réagir à ce point sur ce qui ne les concerne pas ?...

    (ATTENTION ! Je dis simplement qu'il n'est pas nécessaire de prendre part outre mesure au mouvement si cela ne concerne qu'un point de vue nationaliste, lequel me semble justement bancal !)

    Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie


    (Je vais passer pour une misanthrope, lel.)

    De l'autre côté, ceux qui ont un peu plus fait marcher leur cervelle. Ceux qui ont un peu plus pesé le pour et le contre, qui se sont sentis concernés de part leur manière de vivre ou, au contraire, ceux qui se sont opposés à ce mouvement qui à leurs yeux prenait trop d'ampleur, sans pour autant être du côté des terroristes. 

    En l'occurrence, la vidéo de Langue de Pub/ Minute Papillon résume brillamment le phénomène :



    Pour reprendre ce que dit Minute Papillon, ce que produisait Charlie Hebdo depuis un moment ressemblait plus à de la provocation qu'à un quelconque humour... En effet, Charlie Hebdo commençait à faire faillite, ce qui les obligeait à aller de plus en plus loin dans leur humour, qui a fini par devenir un peu trop PROVOQUANNNNNT.

    Chirac avait prévenu Charb. Ils se savaient sur la liste des terroristes. 

    ET PARCE QU'ILS SONT MORTS, ILS DEVIENNENT DES HÉROS (surtout Charb).
    Devenir hyper connu et hyper cool parce qu'on est mort, je trouve ça stupide, ça me fait penser à Paul Walker, à Nelson Mandela, à Mickaël Jackson...
    C'est toujours un schéma similaire à chaque fois.

    Selon moi, Charb a été glorifié outre mesure. J'ai simplement tapé "Citation Charb" : il est clairement présenté comme un héros, porteur de sagesse. 

    Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie Charlie et puis les autres...

    (Pour voir ce qu'il y a écrit sur les images, cliquez sur le screen, qui s'ouvrira en gros dans une autre fenêtre.)

    Or, l'équipe Charlie Hebdo était moins unifiée que l'on pouvait le penser.

    Charb
    , en septembre 2012 : "Je n'ai pas de gosses, pas de femme, pas de voiture, pas de crédit. C'est peut-être un peu pompeux ce que je vais dire, mais je préfère mourir debout que vivre à genoux."
    Wolinsky, à la même époque : "Je crois que nous sommes des inconscients et des imbéciles qui avons pris un risque inutile. C'est tout. On se croit invulnérables. Pendant des années, des dizaines d'années même, on fait de la provocation et puis un jour la provocation se retourne contre nous."

    Charb se "fichait" de mourir pour une quelconque "liberté d'expression". Pas Wolinsky: il avait des filles et une femme, quant à lui.

    Spoiler <~ (Image de Mohamet nu) 


    En l'occurrence, je trouve que Delfeil de Ton, ancien journaliste à Charlie Hebdo, a un jugement sur Charb plutôt réaliste.
    Je citerai cet article : http://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/0204083710543-je-ten-veux-vraiment-charb-le-pave-dans-la-mare-dun-ancien-de-charlie-hebdo-1083629.php

    Personne ne sera étonné que Delfeil de Ton se soit, après ses déclarations pourtant posées, fait hué : ses propos ont été déformés... A l'instar de ma piètre professeur d'histoire, beaucoup d'internautes s'offusquent sur les dires de Delfeil de Ton à coup de "En fait, tu cautionnes ce que font les terroristes." Pourtant, Delfeil de Ton parle respectueusement de son ancien ami Charb. 

    Richard Malka, avocat et figure de l'hebdomadaire satirique, déclare :  "Charb n'est pas encore enterré que L'Obs ne trouve rien de mieux à faire que de publier sur lui un papier polémique et fielleux".

    Comme toujours, à ma grande désolation, cela se solde de cette manière-là : 
    "J'ai refusé de parler aux télés, aux radios, à tout le monde. J'ai gardé mon témoignage pour L'Obs, qui l'a d'ailleurs mal titré, et je ne suis pas près de l'ouvrir à nouveau sur le sujet." (Delfeil De Ton.)


    Je pense que Charb a agit égoïstement en faisant peser sur la France des risques terroristes, dans le but de sortir de la faillite qui guettait son journal.
    Ces caricatures n'avaient pas toutes un quelconque message spirituel : pourquoi provoquer pour provoquer ? Ne dit-on pas que la liberté d'expression est autorisée, contrairement à la diffamation ?
    S'amuser d'une communauté en particulier en sachant ce qui se trame en France était irraisonné, mais ce qu'on fait les terroristes l'était davantage et est abominable.

    (ATTENTION ! Je ne cautionne aucunement les actes des terroristes, et je ne dis pas que tout est de la faute de Charlie Hebdo !) 

    Je finirais cet article avec sobriété : sincèrement, paix aux âmes de tous les sinistrés innocents dans cette histoire. 

    (Pour détendre l'atmosphère, un peu d'humour !) 

    Et vous, qu'avez-vous pensé de cette affaire ? Veuillez vous exprimer avec gentillesse et respect, s'il vous plaît. ♥

    Avec paix et amour, 
    Akwoo est de retour ! #anticonformismelol #libertédexpressionmdr #nemetuezpassvp


    3 commentaires
  • Une fois de plus je partage mon devoir de littérature et société, il n'y a pas de raisons.
    J'ai eu la modique note de 10/10. Un peu déçue de la correction de mon professeur, trois pages pour une note sur 10...


    5 commentaires
  • Un jour il faut combler les trous du mieux qu'on le peut. Ce n'est pas comme si je ne produisais rien, mais j'ai l'impression que ce n'est pas à la hauteur de ce blog, que ça n'a pas été fait pour. 

    Navrée de ce manque d'activité et d'inspiration. Ayant travaillé ce texte, je me permets de le poster tout de même.
    A noter que le sujet du texte est imposé et que j'ai choisi un personnage prédéfini.


    La liberté.

    Pour Gwenn Campbell, demoiselle élancée aux cheveux de jais quelque peu bestiale, conformément à son sang de lycanne, une philosophie entière reposait sur ce mot.
    Cette vie de liberté semblait s'être imposée à elle dès son plus jeune âge, alors qu'elle n'était encore qu'une simple humaine, fille de fermiers. Elle s'était précisément révélée lorsqu'elle eût comprit son homosexualité - et son aversion pour les hommes ; et, bien qu'elle ne fût pas superstitieuse et ne crût nullement au destin, cela ne pouvait, d'après elle, dénoter d'un bienheureux hasard. La situation actuelle le certifiait : la liberté était un met rare, exclusivement destiné aux individus rationnels. En ayant pris connaissance de ce goût prononcé pour cette valeur démocratique - et même axiomatique selon elle -, le parcours de la demoiselle s'imposait de lui-même, d'une linéarité abrupte.

    Ce jour-là, la lycanne déambulait seule sur les collines bordant les Ruines. Le froid était boréal, escorté d’une brume légère et d’une bruine. Les broues qu’engendrait son souffle étaient presque aussi denses que des volutes de cigarette, et cela rendait sa tâche d’autant plus aisée. Son pas était tantôt leste, tantôt lent, rythmé par le piano qui retentissait dans ses écouteurs, discrètement dissimulés dans son châle bleu marine ; ce qui n’altérait aucunement sa diligence, l’œil vif, l’odorat à l’affût et l’ouïe fine.

    Test d'admission au forum de RP Coalition v2

    Nonobstant sa rudesse, Gwenn était une formidable mélomane.
    Bien qu'elle brisa une multitude de fois ses archets, ses cordes, ses touches ou ses baguettes en jouant trop intensément, les onze derniers siècles lui permirent de magner avec une acuité hors pair le piano, le violon, le violoncelle, l'accordéon, la batterie et la guitare, et son talent inné la dota de l'oreille absolue. Plus récemment, elle s’éprenait de l’instrument phonique, dont elle ne maîtrisait guère l’art ; Gwenn était prompte à élever la voix, voix tonitruante et autoritaire, mais souvent cassée, éraillée.

    Les Ruines semblaient inanimées de par la température fort basse, mais l’intrépide lycanne ne dérogeait pas à son poste. Bientôt, le crachin fut flocons, se dispersant doucettement sur les montagnes.

    Gwenn aperçut une faible lueur au loin, étouffée entre quelques verdures et grains blancs. Elle accéléra considérablement le rythme de son ascension, jusqu’à pénétrer le fourré, boisé de fougères et de jeunes sapins. Les semelles polies de ses bottes lui permettaient de marcher sans émettre le moindre bruit. Elle replia la capuche de sa cape vert de chrome, et se tapit contre le tronc et sous les bras d’un conifère, assez loin pour espérer berner un instant les éventuels rebelles avec leur senteur. Malgré son souffle court, elle s’efforçait de respirer doucement. Dans ses oreilles pulsait lentement "Ruined Lands".
    Gwenn épia furtivement vers la provenance de la lumière. Il s'agissait d'un feu. Par déduction, des individus étaient bel et bien en présence, et hors du périmètre recommandé par un temps et une heure tels quels. D'autant plus que si les possibles prisonniers avaient pu échapper à la surveillance des Ruines, ce ne pouvait qu'être avec l'aide d'acolytes sentinelles et membres de la Coalition.

    Il n'était plus que question de temps avant qu'on ne la repère, et elle entreprit de grimper à l'arbre. L'intrépide lycanne plaça son pied gauche sur une aspérité de l'écorce, attrapa une première branche en prenant garde à sa solidité, et grimpa ainsi tel un reptile le long du sapin fourchu, en s'aidant de ses griffes acérées.
    Elle se dressa au sommet du sapin et put bénéficier d'une vue imprenable sur les comploteurs.
    La demoiselle reconnut une sentinelle hybride, la chevelure flamboyante et l'air peu dégourdie. Elle ne s’en remémorait plus le nom, en revanche, ses traits lui étaient rudement familiers tant par le passé elle l’avait tancée pour son manque de rigueur. À ses côtés se tenait un jeune prisonnier originel, reconnaissable à ses habits effilés. Elle l'avait déjà aperçu une ou deux fois dans les Ruines, sans trop qu'il ne fasse parler de lui. Tous deux étaient âgés de moins d'un siècle : Gwenn pouvait amplement les faire payer de leur vie pour leurs actes hostiles à la Coalition.
    L'expression du vampire était crispée, son front plissé, sa voix nerveuse. À l'inverse, la louve paraissait bénigne, d'une insouciance enfantine - son naturel n'était nullement affecté par la situation.
    La rousse se pencha – et il en fallut de peu pour que Gwenn n’ouïsse un ronronnement niais – et se saisit d’un canif qui paressait près des flammes. Ce dernier effleura dangereusement sa paume. Chaque mouvement de la rousse rapprochait Gwenn du moment où elle élèverait la voix ainsi que tomberait un jugement. Son courroux montait crescendo, et sa retenue lui était insoutenable.
    L'originel protesta vainement. Une goutte de sang vint se poser sur sa joue, glisser et s'insinuer sur ses lèvres ; la fragrance tentatrice acheva sa raison, et il porta piteusement sa bouche au fluide écarlate.

    La braise luisait dangereusement dans les yeux dorés de la lycanne. Il n'en fallut pas plus à la demoiselle pour se décider à agir.
    « Halte !! » fulmina Gwenn en brandissant sa main devant elle telle une épée. Sa capuche se rabaissa, dénudant son visage sentencieux. Son regard était voilé de dédain, et la hauteur de son perchoir ne faisait que réaffirmer son autorité.
    Le jeune homme brun se détourna, horrifié. Sa fuite fut spontanée : elle se ne manifesta que par quelques bruissements, et un piètre point noir filant à toute vitesse parmi l’immensité des montagnes. Gwenn n'envisagea pas de le poursuivre : les rayons de l'aube ne tarderaient pas à envahir la vallée, ce qui le condamnait.
    La lycanne dévala l'épais feuillage du sapin afin d'amortir sa chute. La terre se souleva lorsqu'elle y eut posé pied.
    « Cette fois-ci, tu dépasses vraiment les bornes ! »
    Mais, contrairement à l'accoutumée, la rousse ne se confondit pas en excuses à l'égard de sa supérieure. Elle serra les dents, dans une vaine tentative pour retenir ses sanglots.
    «Quelles « bornes » ? T’y connais rien à la justice, cracha-t-elle.
    -Ah, rit grassement Gwenn, et donc toi, tu la connais mieux que moi ? C'est pour ça que tu es prête à mourir en son nom aujourd'hui, hein ? »
    L'hybride se tut. Son amertume était telle qu’elle ne préféra rien avancer de plus.
    Gwenn interpréta cette non-réponse comme une affirmation. Elle s'approcha, dans un calme criminel, de sang-froid abject. De ceux qui succèdent la souffrance. Sa proie ne cillait pas. Ses yeux verts larmoyants lançaient un honorable affront à la lycanne, qu'elle s'empressa de saisir avec délectation.
    « Tout acte hostile à la Coalition est répréhensible. L'alliance d'un sentinelle à un prisonnier est passible de mort. L'insolence à l'égard d'un supérieur hiérarchique dans la Coalition n'est pas tolérée. »
    La lycanne serra le poing. Ce dernier vint se coller à la joue parsemée d'éphélides, pour s'en dissocier aussitôt. Le sang macula généreusement les hautes herbes. Au milieu de ces herbes s'étendait lourdement ce corps épars.
    « Au nom de l'amour » murmura la rousse en un sourire édenté.
    Gwenn lui répondit d'un singulier rictus.
    « Je ne connais rien à l'amour. »


     

    J'admets volontiers que la fin est très bâclée...


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