• De l'échec de Philia ; et puis vint le doute

     

     

    Elle était là, songeuse et perplexe, de fait, ne pipant pas mot, à se demander ce à quoi il pouvait bien penser, si ses inclinations étaient réciproques, calculant chaque geste de façon à ce que rien n'y transparaisse, glacée qu'elle était à l'idée d'être la seule à nourrir de tels sentiments.

     

    Lui riait. Il ne pensait à rien.


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    Et si c'est ta contenance que ma verve stimule

    C'est qu'elle a échoué

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    Penché sur moi

    Tu guettes ton reflet dans mes iris

    Tu te souris, Narcisse

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    On perd quelque chose dans la multitude. Cette sempiternelle soif jamais ne s'épanche devant ces silhouettes qui, à quelques détails près, sont toutes les mêmes. 

     

    Dans la multitude, je m'efface : je ne suis plus que chair.

     

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    J'ai jeté le seau de la raison sur le feu de la passion

     De la violence de l'amour il ne reste que la tendresse

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    Tu as noyé Eros dans l'onde

     Impitoyable, chacun de tes mots comme un coup de burin dans mon âme

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    Perplexes pensées dirigées

    Comme dans un tourbillon inexorable

    Vers ton être abscons

    Indéchiffrable, tu ignores

    La nature de ta propre didascalie

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    Je n'ose quoi que ce soit

    De peur d'être fustigée

     De ton regard indolent

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    Épargne-moi bien des tourments

    Si seule la versatilité de tes humeurs

    L'étreinte d'un instant

    T'amène à happer mon âme

     Pour la mâcher, saveur mentholée

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    Ma sensibilité nourrit, fidèle à elle-même

    Des espoirs depuis longtemps abattus

    Ta main sur ma peau exorcise cet amour de cendres

     Ils renaissent incandescents

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    La stupeur t'avilit

           Tes orbites vides, trous scrutateurs

        J'y plonge et m'y abime

      Honte

      Lorsque ton rictus approbateur

                m'apparaît insatisfait

       À sourire timide

       Emprise ferme

     

    Et toute cette mascarade

    n'a aucun sens... 

     

     

                                          Je suis sans visage

       Je n'existe plus

           Il ne reste que

                                       l'amère réminiscence de ma frustration

     

     


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