• Oy oy ! 

    J'étais tombée il y a un petit moment déjà sur des articles plutôt intéressants sur les contes de fées. Ces articles traitent des originaux des grands classiques Disney comme Blanche-Neige, La Petite Sirène, La Belle au Bois Dormant... Lesquels sont complètement aux antipodes du merveilleux et tous ses bienfaits !

    Je viens pour détruire votre enfance (et vous donner une peu de culture :3). :D

    Article 1 -> http://www.madmoizelle.com/contes-de-fees-10141

    Article 2 -> http://www.madmoizelle.com/contes-de-fees-2-12429

    La vérité sur les contes de fées : partage

    (Parce que ce gif est énorme o/)


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    La couleur du vide : Chapitre 1 : Partie 3

    « Chris ?! Xas ?
    -Et Ariaaa ! s'exclama gaiement ledit Chris au combiné.
    -Nous t'écoutons, lança l’autre, nettement plus sérieux et posé.
    -Chris, tes parents ne sont pas rentrés ? Ta mère non plus, Xas ?
    -Ouaip.
    -En effet. Je me faisais du souci...
    -Les travailleurs sont bloqués. Et ce n’est pas à cause de la pluie. J'ai trouvé la salle de contrôle ouverte et l'interrupteur du métro baissé. Ramenez-vous, y a un truc qui cloche. Je suis à la ligne de Vaise. Dépêchez-vous, bande de...»
    Les deux adolescents avaient déjà raccroché.
    « Cloportes. »
    Ils avaient compris que je n'appelais pas pour babiller les derniers potins, ce qui nous était rarement accordé. D'une minute à l'autre, ils seraient là. Leur diligence, leur bravoure et leur dextérité faisaient d’eux des éléments parfaits pour ce genre de circonstances.
    Chris était matois. Lorsqu'on le voyait à l'œuvre, le moindre doute sur son intelligence était exclu. Il est vrai que le reste du temps, il se complaisait en une attitude un peu abrutie. Quant à Xas, il était à l'image de ce qu'il laissait paraître : concis et adroit. 
    Sans parler de leurs corps merveilleusement sculptés, qui leur permettaient de nombreuses prouesses -et qui leur valait la cote chez les filles. 
    Ils surgirent simultanément, l'un à droite, l'autre à gauche, fonçant à toute vitesse sur leurs vélos. Leurs chevelures -blanche pour Chris, de par sa carence de mélanine, et noire pour Xas- voletaient, fouettées par le vent. Leur synchronisation aurait presque fait croire à une mise en scène. Le jeune homme aux cheveux liliaux souriait, ce qui creusait sa joue et son labret en deux fossettes, et son ami restait concentré et tendu. Pourtant, ils se ressemblaient bien plus qu'ils ne voulaient l'admettre.
    Chris tenta de faire un dérapage élégant pour se présenter à moi, mais la pierre mouillée le déstabilisa et il s'étala au sol. Son jean et les manches de sa chemise étaient trempés et un peu éraflés. Il se releva aussitôt pour faire oublier son étourderie, en s'esclaffant joyeusement.
    Je m'assis sur le bout de la selle de Xas en ricanant, et leur course folle reprit. Je dus m'accrocher à lui pour garder l'équilibre, non pas que j'en sois rendue à lui faire du rentre dedans. Bon nombre d'adolescentes seraient jalouses de cette situation, et je m'en réjouissais vicieusement.
    J'observais les paysages défiler, le baume au cœur.
    Nous passâmes sur la place centrale. Fière et pleine d’espoir, le symbole de la cité, une grande sculpture d’une femme au buste découvert et à la coiffure garçonne, brandissait la coupe de flamme, qui figurait sur le blason de ladite cité. Des morts étaient étendus à ses côtés. Perdue dans la brume, la pluie, les cadavres et le mauvais temps, elle avait néanmoins l’air d’avoir pleinement conservé son courage et son entrain. La Merveilleuse, pensai-je, j’aimerais être aussi brave qu’elle.
    Pourtant, je n'aimais pas l'idée de passer pour un héros. Toute cette démarche était normale. Il était de notre devoir de veiller au bien-être de notre nation, car personne d'autre que nous n'était prévu à cet effet. La sécurité de cette ville ne tenait qu'à une dizaine de policiers et gendarmes.
    Nous atteignîmes l'autre bout de la ville en moins de vingt minutes. Ils dissimulèrent leurs vélos dans les bosquets, pour guetter l'entrée du métro, accroupis.
    On pouvait apercevoir deux hommes de dos, vêtus des uniformes bleu marine des policiers. La matraque et le pistolet qui ceignaient leur ceinture ne faisait que renforcer ce fait. 
    Un groupe d'adolescents s'approcha pour discuter avec eux. Ils furent immédiatement congédiés, et repartirent pour la ville, perplexes. Nous n'étions pas les seuls à nous en faire. 
    Nous échangions des regards intrigués.
    « Policiers ou non, ils n'œuvrent pas  pour le bien des gens, murmura Xas, suspicieux, C'est certain. C’est bien trop suspect.
    -On les prend en embuscade ? proposa Chris, la main sur l'arme à feu qu'on lui avait offert pour ses études de garde du corps.
    -Pas tout de suite. Je vais aller leur parler. Si je remarque quelque chose de suspect... J'ébouriffe mes cheveux, et vous venez en renfort.
    -J'ai chouré ça à un exilé tout à l'heure. Les entraînements au tir vont finalement me servir. » 
    J'appuyai sur l'arrêtoir pour réceptionner le chargeur. Il était bel et bien rempli de balles.
    « C'est un Benelli, examina Chris, c'est vieux, mais ça fait l'affaire. Let's go, Xas ! »
    Le concerné rampa et s'extirpa des pousses. Il épousseta la terre et l'herbe collées à ses habits, et fourra les mains dans ses poches, pour adopter une démarche décontractée. Ses chaussures étaient imbibées d’eau, et c'était autant risqué en cas de fuite qu'en cas d'offensive. Fort heureusement, elles n'en étaient pas à couiner bruyamment et leur semelle adhérait bien au sol. Il était même probable qu'il ait médité ce détail moindre. A-t-on déjà vu le protagoniste d'une histoire faillir à sa mission en glissant, ou à cause du grincement de ses chaussures ?
    Ce constat me fit doucement rire. Au final, je devais être celle qui faisait le plus preuve d'incurie.
    Chris me jeta un regard sévère, pour m'intimer de rester attentive. Xas était maintenant posté devant les deux prétendus officiers. Nous nous mîmes en position de départ de sprint.
    Le brun commençait innocemment à converser avec l'un d'eux... Et il leva la main, pour la passer dans ses cheveux !
    Chris démarra au quart de tour.


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  • Au fur et à mesure du temps, nous avons pu observer jusqu'où pouvait aller la bêtise humaine. Si ce n'est pas le cas, c'est que c'est vous qui faites preuve de connerie !

    C'est bien souvent les simple effets de modes (musicales, vestimentaires...) et la mentalité qu'on tente de photocopier dans chaque esprit (popularité, bouc-émissaire, absence de maturité...) qui mène à cette conclusion. 
    De ce fait, certains ont tendance à qualifier ces personnes de "moutons".
     
    La question est : doit-on cependant tous les cataloguer de débiles mentaux sans libre-arbitre ?

    On a tous plus ou moins une période où les gens qui nous entourent nous dégoûtent, voire nous inspire la haine. C'est un passage de l'adolescence, et, en ce qui me concerne, je prends surtout ça pour de la faiblesse. C'est souvent suivi d'une détestable tendance à se croire différent de tous, et à cataloguer bien trop vite.

    Bref ! A force que les avis se confrontent et se frappent et se cognent sans résultat satisfaisant, je me suis dit qu'exposer le mien pourrait m'aider à mieux me positionner, et qui sait, inciter les autres à donner le leur sur cet article. 

    Selon moi, les "moutons" n'existent pas. Les gens ne sont pas des photocopies, personne ne l'est, qu'importe leurs méfaits puérils. Je mets leur stupidité sur le compte de l'adolescence, qui est aussi une période où on doit se construire, et où on peut avoir un avis peu développé. Cependant, chacun reste unique et pourvu d'un potentiel qui lui est propre.

    La différence est un concept que je n'aime pas, et qui n'existe à mes yeux que d'un extrême à l'autre. Je veux bien croire que nous sommes tous différents, mais pas qu'une poignée de personnes précises l'est, même sous prétexte qu'ils ont un peu plus de Réflexion sur les choses. Albert Fish est différent, les génies qui révolutionnent la science sont différents, une personne bonne est différente d'une personne mauvaise, mais pas quelqu'un qui a juste utilisé son cerveau d'humain normalement.

    Même si quelqu'un peut être influencé par les normes, il n'en est pas pour autant complètement gâteux. Des personnes qu'on peut croire peu intelligentes ont parfois un avis très intéressant.
    Quoi qu'il en soit, on ne peut juger toute une existence selon de petits coups bas. Ceux qui s'adonnent à ça manquent parfois juste d'un peu de Réflexion.

    J'ai confiance en l'humanité, et je pense qu'il y a énormément de personnes intelligentes et de personnes qui savent réfléchir.
    Certains ont beau suivre les normes de trop près, nous ne sommes pas dans un film américain avec les traditionnelles pestes purement méchantes et mauvaises et les pervers avides de cul qui jettent les filles comme des merdes après les avoir baisées, en leur disant des horreurs. Ça existe, mais ça reste des personnes à part entière. 
    Ceux qui persécutent les autres ne sont pas forcément exécrables, juste assez débiles car ils rejettent quelqu'un qui ne se fond pas dans le moule.
    Quelqu'un qui suit les modes n'a peut-être pas assez réfléchi à son propre style, simplement. 

    Parfois ils grandissent, parfois non, mais ça reste le destin d'UNE personne, pas celui de toutes celles qui nous entourent et qui peuvent paraître plus cons que leurs pieds. 

    Sans la bêtise, que serait l'intelligence, après tout ? 

    Les autres

    (Cosplay by : Reito Neo ; Personnage : Hatsune Miku ; Musique : Rolling Girl)

    "La présence d'esprit n'est pas détenue par la maîtrise de la langue française et la façon de s'exprimer. Je vous en prie, cessez d'être si arrogant. Cela n'a pas lieu d'être, Monsieur le Rat !" 
    (C'est dans le contexte du net, mais si je retranscris ça irl, ça donnerait grosso modo que ce n'est pas détenu par le charme et ce que l'on paraît.)

    Et vous, qu'est-ce que vous en pensez ? 


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  • Un très long texte que j'avais commencé en mars. Il avait pour but de prouver qu'en partant d'un manque d'imagination, de volonté et d'ennui, je pouvais arriver créer des sentiments et des histoires à coup de confiance en moi, d'où le titre.
    J'ai décidé de le finir il y a quelques jours.
    Il fait 8 pages sous Word, j'espère qu'il ne se montrera pas trop indigeste. Je me voyais mal le séparer en deux parties, car la tension est censée monter au fur et à mesure de la lecture, passer de nostalgie et à une tristesse encore plus profonde. J'espère qu'il ne vous laissera pas indifférent. 

    Mogwai - Acid Food

    This Town Needs Guns - Zebra 

    Exhalaison Crescendo

    (Artiste : Bunnywebb)

    Le carnet est vide. Autant d'écrits que d'esquisses. Pourtant, les idées affluent. Elles vont se dessiner. Naturellement, spontanément. Une pensée, un sentiment, une histoire. Ils se doivent d’être gravés pour nos mémoires. Chaque lettre, chaque tracé est la réminiscence de mon vécu et de mon être, un hommage adressé aux acteurs de ma vie, en l’honneur de quelques mortels de passage qui se donneront la peine de prélasser les yeux sur mes lignes. 
    Mon esprit se doit d’épurer ses afflictions et d’exhaler ses réflexions, ouvertement, de laisser s’étendre ce trésor authentique appartenant à l’instant présent. Le silence ne peut plus demeurer.
    Il y a tant à décrire, philosopher, conter, en ce monde, empli d’une infinité de couleurs. Ce monde sublime, et corrompu d'une facette exécrable de l'humanité – simplement, peut-on éradiquer la beauté du mauvais, et faire de nos arts une pure démonstration de la bonté ?-, ou de tout homme qui soit, en définitive.
    Nous créons le côté foncier de chaque acte et de chaque sensation. Le hasard ou l’instinct ne font pas partie de nos notions.
    La souffrance est âpre.
    La tristesse est au bout des lèvres et des cils.
    L'amour étreint sauvagement le cœur en un étau de bonheur.
    La folie est dangereusement présente dans l’éreintant quotidien. 
    L'irrationalité est omnipotente.
    J'ai un tas de vies à conter, mais rares sont celles démontrant la férocité de l’âme.
    Parmi celles-ci, il y a celle de mon père. Il aurait pu être l'allégorie de l’indécision. 
    Sur un fond de Mogwai à l'allure dépassée, ressouvenance de mon enfance, et l’instant prend une tournure mélancolique - et poétique. 
    Je revois Papa à la manière dont je peux percevoir tout ce qui m’entoure. Il se tient sur le siège d’en face, le regard dans la vague, lui aussi. Sa présence physique ne dénote pas de l’hallucination. Nous nous abandonnons au doux rythme des rames du train filant à toute allure sans que l’un n’observe l’autre. Au doux son de nos rêveries nébuleuses.

    Je clos les paupières.
    Papa était quelqu'un de cryptique et abscons. Néanmoins, je lui trouvais beaucoup de charme, il fut un temps, de mon esprit candide. 
    « Il a jamais fait de mal à personne, mon Papa. » 
    A vrai dire, il n’en avait simplement pas l’occasion : cela faisait plusieurs années que quelqu'un n'était pas venu pour lui. Son historique téléphonique se limitait à des appels de pubs ou d’impôts, lesquels proféraient des paroles condescendantes ou alarmantes. Dans son isolement, j’étais un fragment improbable, rescapé du passé dévasté.
    Il n'était plus que l'ombre de lui-même, depuis que ma mère était morte du cancer du poumon. Il avait balayé sa carrière professionnelle et s’était réduit à l’état de misanthrope. Il avait renié le bonheur.
    Maman avait avili le devenir de son si cher époux. Il me semblait impossible qu’elle puisse gésir paisiblement en sachant le mal que ses insanités avaient provoqué.
    De ce fait, ses prochaines années se consumaient d’une manière identique à celle de sa regrettée, au creux de sa bouche. De stupides volutes blanches. Un salpêtre qui s’accumulait dans ses poumons, une suie funeste qui ternissait ses lèvres et ses dents.
    Papa savourait solennellement l’inhalation de la fumée funèbre. Le fauteuil délabré aurait pu se fondre en lui, tellement il était engoncé dedans depuis deux ans. Parfois, il se dirigeait vers ma chambre pour caresser mes joues rondes d'un doigt, la gorge serrée. Un vain essai pour retrouver son épouse à travers sa fille. Encore un. Le malheureux devait se languir de céder aux larmes - il ne pouvait se le permettre, au risque de perturber mon envolée vers le pays des songes.
    Au fond de lui, ancré, buriné, souillé, le mal-être de se sentir égoïste et égocentrique, irresponsable, veule. Papa aurait souhaité me voir grandir, mais son désir de partir était plus fort. Il voulait qu'on superpose son cercueil au-dessus de celui de Maman au plus vite, bien qu’il n’ait pas le moindre espoir chevillé au cœur de la rejoindre quelque part, n'importe où. Il n’était pas dupe. 
    « Partir, c'est seul. Mais on se leurre, parce qu'on est trop heureux et trop entourés pour admettre qu'on rejoint un vide sans être accompagnés de ce qui fait notre quotidien. Qu’une réalité si déchirante existe, quand on goûte à ces plaisirs, ceux de sentir nos âmes être l'essence de celles des uns et des autres. »
    Il reposerait enfin à ses côtés, et si ce n'était qu'un espace physique restreint, qu'il ne pourrait pas le tâter un seul instant, cela lui suffisait. 
    Malgré lui, il essayait de subvenir aux besoins de sa fillette. Il faisait de son mieux pour être gai, et donner l'allégresse qu’un enfant a besoin de savoir en son père. Ses efforts furent vains, car la morosité était une partie de lui, une maladie gangrenant chaque fugace instant de joie. Ceci, la plus niaise des créatures pouvait le deviner, et je n’y fis pas exception.
    Il eut tôt fait de le remarquer, et s’accorda une absurde utopie. Il rêvait de blancheur, de fleurs irisées, d’une mort sans tristesse, comme s’il pouvait s’agir d’un heureux évènement.
    Le temps nous était compté, et il en profitait, usant ses dernières économies pour assouvir le moindre de mes caprices. 
    « Papa, amène-moi à Disney, s’il te plaît. »
    « Papa, achète-moi cette peluche et ce jouet, s’il te plaît. » 
    « Papa, dépose-moi chez mes amis, et fais le clown, s’il te plaît. » 
    « Papa, fais-moi un câlin, s’il te plaît. » 
    Chacun de ses rires, chacun de ses sourires, de ses mots pouvait être le dernier.
    Nous étions proches, à tel point que son comportement avec les autres était méconnaissable, changeait du tout au tout. Froideur. 
    N'est-ce pas nostalgie d'y repenser ? De revoir son expression heureuse, un instant ? Et de constater que depuis mes déboires d'adolescents, il était l'une des seules personnes sur qui je pouvais compter ?
    « C'est la passion qui me tue, X. Bien avant la cigarette. Tu feras attention quand tu auras affaire à elle ?  Promets-le-moi. »
    Un jour, Papa m’avait lu une histoire, une bête histoire pour enfants. Je me souviens des pages très joliment illustrées, à défaut du titre de cette œuvre. Il s’agissait d'un oiseau somptueux, qui parcourait le monde et s’enduisait de ses belles couleurs… Jusqu’à ce que son expédition l’amène à rencontrer des teintes si ternes et mornes, qu’il en dépérit. Le mélange avait rendu son plumage fade, abject.  
    « Papa, le p’tit piaf, il est comme toi ! » m’étais-je exclamée. 
    J’avais été éminemment perspicace : Maman était pléthore de couleurs à la fois, et les plus belles dont il fut doté. Ecarlate comme l'amour, jaune comme l'entrain, azur comme l'empathie, émeraude comme la justice. A l’époque, Papa était frétillant d’euphorie. Or, son absence avait laissé un noir abyssal et lancinant.

    Au fil des jours, des mois, des années et de son laxisme, mon père a obtenu ce qu'il voulait. 
    Le téléphone a sonné, et une jeune femme s’est adressée à moi d’un ton désolé.
    Dans ma tête, une phrase se répétait inlassablement. 
    « Papa va mourir. » 
    J'y avais été préparée depuis mon plus jeune âge, ce qui n’avait en aucun cas altéré ma profonde et débordante amertume. Mes pleurs coulaient à flot alors que je prenais le volant pour me rendre à l'hôpital. Il n'aurait pas été fier de moi. Mais sa fierté ne valait pas grand-chose. 
    Lorsque je suis arrivée à son chevet, j'étais seule. Je me suis effondrée à genoux, et j'ai posé mes bras sur son torse. 
    J'ai pleuré pour cinquante. J'ai pleuré toute la nuit, toute la journée, la semaine, sur son corps inerte de coma, quiet, auquel rien n'était branché, faute d'espoir.
    Et il s'est éteint.

    Dès lors, j'ai commencé à m'enraciner parmi les fleurs, l'herbe, les arbres. Faire partie du décor. Dans la nuit, la pluie ou le froid. Leur absence trouait mon âme en un vide sempiternel qui se comblait et se rouvrait sans discontinuer.
    Lorsqu'il se faisait ressentir, j'allais contempler leur belle sépulture et y déposais un bouquet.
    Un jour, il y a approximativement trois ans de cela, je sentis des paumes se poser sur mes épaules, en un geste empathique. J'avais lâché un glapissement de terreur, et la vue d'un jeune homme aux cheveux liliaux atypiques fut loin de me calmer, malgré son regard bleuté électrisant et rassurant à la fois, et son visage angélique. 
    L'inconnu marmonna quelque excuse de sa voix grave, et délicate, telle une mélodie charmante rompant la monocordie des lieux et des cadavres esseulés. 
    Il dégageait une aura paranormale, ne semblant pas appartenir au monde des mortels, il était la rupture entre la réalité et la fiction, l’épicentre du farfelu. A vrai dire, l’unique élément qui me reteint à penser qu’il était de chair demeurait son contact. Il tenait bien plus du dessin animé. 
    « Ma petite-amie de l'époque est morte il y a quatre ans. Et toi ?
    - Je suis navrée. Ce sont mes parents...
    - Je le suis autant que toi. Leur caveau est magnifique, il a dû coûter une fortune. »
    Silence. 
    « C'est pas la première fois que je te vois ici, ni que je te vois pleurer. »
    Je rougis, gênée. Qu’attendais-je d'une étrange rencontre à l'aurore ? Qu’il ait des penchants de stalker n’avait rien de surprenant. 
    « Ah, hum... T'es qui ?... » balbutiai-je, en me ratatinant sur moi-même.
    Il glissa deux doigts sur mon menton pour s'en saisir et l'orienter vers lui, et insinua son bras derrière mon dos, en arborant un rictus sardonique nettement moins innocent. Deux grosses fossettes ressortirent, respectivement sur le coin de ses lèvres et sa joue, lui conférant une expression d’assassin, tel Hannibal Lecter. 
    « Ça ne te rappelle rien ? Il y a quatre ans... Un meurtre... » 
    Mon cœur était ulcéré d'effroi, et je commençais à panteler, flageoler. La peur. 
    « Le meurtre d'arsenic... Mes cheveux blancs. Tu comprends qui je suis ?... » poursuivit-il. 
    J'hochai la tête prestement.
    C'était une histoire communale bien connue. Une adolescente de quinze ans avait été tuée il y a quatre ans de cela. Son petit-ami, qui avait un physique fort singulier, refusa de se montrer aux médias. Son témoignage fut si concis qu'il fut aussitôt soupçonné. Cependant, il recouvra sa totale liberté peu après, faute de preuves. La croyance populaire lui vouait toujours une terrible méfiance. Ce crime fut nommé "le meurtre d'arsenic", en référence à ses cheveux prématurément blancs.
    Il était grand, et puissant. Je n'avais aucune chance de m'en sortir. 
    Cependant, le jeune homme lâcha prise, pour s'esclaffer gaiement. Il avait soudainement l'air aussi inoffensif qu'un chiot, et je me sentais humiliée. 
    « T'aurais vu ta tête ! m'houspilla l'adolescent.
    - M-mais... C'est vraiment toi !... protestai-je, humiliée.
    - Et alors ? J’en avais assez que tu tires une gueule de chien battu.
    - Me filer une frousse pareille, c’est vraiment préférable ? » soupirai-je, désabusée. 
    Il frictionna mes cheveux familièrement. 
    « Allez. Rentre chez toi. »
    Je l'avais fixé quelques secondes et je m'étais exécutée, sans trop savoir quoi penser, pantoise. 
    Une fois rentrée, mes pensées ne s’adressaient qu’à une personne : lui. Et chaque jour qui suivait un peu plus. J'avais toujours un ulcère au cœur et une irrépressible envie de le revoir, mais ces sensations étaient étrangement agréables.
    Alors, j'y suis retournée. 
    Si un sentiment indigne et traitre en ces lieux me happait, un arrière-goût amer les hanterait sempiternellement. 
    En arrivant, il était là. Il l’était vraisemblablement tous les jours. Je me permis de l’épier. Lui, ne s’était pas gêné pour le faire effrontément.
    L'expression de son visage était semblable à celle de mon père, dévoré par l'acrimonie. Et méconnaissable. 
    « Hé ! Drôle de type ! »
    Ledit individu tourna la tête dans ma direction, en esquissant un sourire malicieux
    « Tu es revenue pour moi ? Je te plais à ce point ? se moqua-t-il joyeusement. 
    - Tu as juste l'air malheureux. »
    Il fronça les sourcils, fit une drôle de moue en plissant les yeux, et s’éclaircit la gorge. 
    « Avec cette affaire, je suis fui comme la peste. Tu as raison, je me sens seul. Parlons pour oublier ceci. Dis-moi ton prénom.
    X, et toi ? 
    - Chris. 
    - Enchantée. »
    Et l'hiver qui givrait nos êtres a disparu, nos jambes ont détalé de cet endroit sombre, nos rires ont réconforté nos esprits meurtris, et nos corps réchauffés ont fait le reste.
    Je l'avais attiré à la cathédrale dominant la ville enneigée, sublime, endormie et réveillée, aux faisceaux de lumière jaunes, verts, ou violets.
    « Observe. C'est magnifique, n'est-ce pas ? Notre ville est magnifique. La banlieue a l'air plus tendre sous ces couches de neige ! Il doit y avoir des tas de choses à voir autre que la tristesse, tu ne crois pas ? »
    J’ignore pourquoi, mais il me sembla que je le connaissais depuis plusieurs années. Il pouvait se confier à moi, je pouvais l’aider : je l’aimais. J’aime les inconnus, et particulièrement celui-ci. Je ne fus pas surprise de sentir ses doigts se mêler aux miens. 
    Ce devint un rendez-vous quotidien. Un café, un cinéma, ou juste dix minutes à discuter. Et bientôt, plus que cette relation ambiguë et confuse, digne de SOS amitié. Je connus cette fameuse Passion.
    Un an plus tard, je coulais de beaux jours avec lui. Le matin, je pouvais sentir son corps serré au mien, ses fins doigts caressant tendrement ma joue, son œillade bienveillante et amoureuse, entre ses cils blancs, et la pression de ses lèvres. 
    J'entendais toujours cette même hymne à l'amour et au bonheur, légère et sincère, bien que notre quotidien n'eut rien de monotone. Il en murmurait les paroles, virevoltant harmonieusement dans l'atmosphère.
    En ces instants, j'avais surpris plusieurs fois le regard particulier de la voisine d'en face. 
    Une jolie blonde, manifestement célibataire. Des yeux bleus perçants et une peau diaphane. Elle se plantait en face de la large vitrine de son appartement, et pendant des heures, elle contemplait le ciel, la verdure, ou Chris, avec un crayon et un calepin sur les genoux. 
    Elle arborait une expression amorphe, atone. Troublante.
    Et désenchantée.
    Pitoyable être fêlé.
    Nonobstant son anormalité évidente, elle poursuivait ses études, et se rendait dans le métro, où je l'avais croisée à maintes reprises, sans oser lui demander ce qui n’allait pas. 
    La première fois, elle m'avait fixée, sa bouche crispée. Pas un mot. J'eus à peine le temps d’émettre une consonne, qu'elle courut précipitamment à l'autre bout du wagon
    Pourquoi fallait-il qu'elle soit psychotique ? Pourquoi fallait-il que quiconque le soi ? Ma gorge se noua. 

    « Chris, tu connais la voisine ? » 
    Une question dont la réponse était tacite. Et pourtant. 
    « Elle s'appelle Mia. C'est ma sœur », susurra-t-il en baissant la tête.
    Les mêmes iris, les mêmes fossettes. Leurs deux visages rivés sur moi.
    Une évidence que j'avais mis longtemps à saisir. 
    J'étais allée m'enfermer dans la douche, dos à la porte, qui s'affaissa pour me signifier qu'il était appuyé contre cette dernière, de l'autre côté. 
    « Tu me caches des choses, dis-je sèchement. 
    -X...
    -Tu m'en caches d'autres ? » 
    Je sentis les soubresauts de son corps contre la porte. 
    « Pardon. »
    Sa voix se brisa, mue de remords. Elle n'était plus virile et chaleureuse. Elle était une plainte, celle de quelqu'un en pleurs. Un bel homme dévasté.
    J'ouvris subitement la porte pour l'enlacer. 
    « Non, X. Tu es tout pour moi, et je ne mérite rien. »
    Il se dégagea de mon emprise, et s'enfonça davantage dans sa peine en croisant mon expression désemparée, transposant ma douleur d'être ainsi rejetée.
    Bouleversé, il se tordait de souffrance. 
    « Putain ! J'suis un assassin ! »
    Je me décomposais. Cette légende urbaine était vraie. 
    Il avait pris la vie de quelqu'un. Il la lui avait ôtée de ses propres mains. Il l’avait écourtée. Il avait effacé toutes les couleurs d’une existence pour y imposer le vide.
    Horrifiée, blême, je le dévisageais avec dégoût. Je fus prise d'intenses frissons. Le choc était si brutal qu'aucune substance ne dévala mes joues. 
    Je devais renoncer à Chris. Je devais tenir ma promesse, avant qu’il ne soit trop tard.
    Vingt mètres plus loin, se postait toujours la mystérieuse Mia, sur son tabouret. 
    Elle murmura une phrase, que je lus sur ses lèvres. 
    « Ça n'aurait pas dû se passer comme ça... »

    Cette relation se finit d’une manière encore plus tragique que celle de mes parents. 
    Chris mit fin à ses jours un peu plus tard, après s’être rendu au poste de police. Je ne lui avais pas donné mon soutien, car je lui en voulais, et que nous venions de rompre.
    Je n’avais jamais plus croisé Mia. Son état mental devait aller de mal en pis. 
    Une nouvelle tombe avait gagné le cimetière, de nouveaux bouquets s’étaient déposés, abondants, et ma venue était très fréquente. 
    « Puisses-tu enfin trouver la paix, mon précieux Chris… ânonnais-je éternellement en parcourant les lettres creusées dans la pierre de mon doigt,  je t’aime, à demain. »

    Je guigne vers Papa. Il est plongé dans lecture d’un journal, sur lequel stipule en en-tête « Le Progrès ». En l’occurrence, le journal communal. En lettres capitales, sur la première de couverture qui présente le programme de ce numéro, un titre provocateur et aguicheur : « Sept ans plus tard, la vérité sur le meurtre d’arsenic ». Intéressée, j’essaye de lui arracher. Il recule, sans me porter attention, mettant de ce fait en évidence le contenu alléchant qu’il dévore.  Après de longues minutes, il se résout à me donner l’objet de mes désirs, en me gratifiant d’un sourire. 
    Sa voix est un gargouillis aussi tonitruant que bizarre. Elle semble venir du plus profond de ses entrailles, résonnante. Chacun de ses mots est mâché difficilement. 
    « Ne t’en veux pas. Je suis fier de toi », prononce-t-il avec peine.
    Je fronce les sourcils, intriguée. Je lis que la vérité n’était pas si atroce. Je lis que l’adolescent qu’était Chris faisait des bêtises, un art dans lequel on excelle tant à cet âge. Il avait eu besoin de survivre, et sa survie avait été garantie par un pistolet et du sang. Celui d’Ether Clowth. Ce nom ne m’était pas inconnu. En effet, il figurait sur la sépulture voisine à celle de Chris, et également de nombreux bâtiments. C’était une entreprise internationale et célèbre, et une histoire classique. Un imbécile qui va trop chatouiller la drogue, une simple jeune femme qui ne peut réprimer son amour. Ils entretenaient une relation cachée. Mais c'était loin d'être le plus mauvais rapport que Chris avait à l'époque.
    Il y avait son témoignage. Des mots de Chris en vie, songé-je. Des mots d’Ether en vie, songé-je. 
    « Je suis condamnée. Je n’aurais jamais dû vivre ces bons moments que tu m’as donnés, aurait-elle déclaré dans ses derniers instants. »
    « J’ai refusé. Alors ils ont menacé mon entourage. Ils semblaient avoir de la rancune envers la famille Clowth. J’aurais voulu mourir avec Ether. J’ai fait ce que personne n’aurait jamais voulu faire, a-t-il déclaré dans ses derniers instants, j’ai tiré. »
    La réalité étant rétablie, il avait préféré se suicider que de périr des mains de ceux qui l’avaient forcé à assassiner une personne qu’il lui était si chère. Sur ces mots, la plaie se rouvrit, brusquement, béante. De nouveaux pleurs. 
    A mes côtés, des particules de lumière s’échappaient du spectre de Papa. Son toucher devenait de plus en plus aérien. 
    « Je dois retourner voir Chris ! » j’hurle en frappant violemment sur les vitres qui m’incarcèrent. 
    Le train ne s’arrête pas. Il ne s’arrêtera pas. 
    Quelques kilomètres plus loin, des pelleteuses et des hommes en jaune. On ne se recueillit pas avec des pelleteuses. 
    A côté, l’élégance. Des cheveux de jais, bouclés. Leurs sanglots sont haine. Ils sont habillés de vêtements à l’aspect onéreux -au devenir terreux. 
    Mes fleurs s’engouffrent dans la terre. La tombe de Chris est brisée. Son cercueil blanc jaillit à la surface. Son corps inanimé et livide est secoué, perturbé, maudit. Sa peau sableuse s’effrite. Quelques mèches de sa belle chevelure se décrochent de son crâne et s'échappent par l'embouchure cassée. Elles volettent dans l'air.
    Elles deviennent de sublimes plumes blanches. L'hymne au malheur retentit, tonitruante. Autrefois, il s'agissait de l'hymne à l'amour. Elle n'est plus, sans le chant de Chris.
    Mia est sortie, aujourd’hui. Elle contemple les monticules grouillants, détruite, misérable parmi ce chantier étourdissant.
    Je suis vulnérable et impuissante. Je suis perforée. Mes organes vitaux sont touchés. Désespoir, solitude, abominable morosité grandissante. 
    « Où vont-ils mettre ton cercueil ? Où vais-je pouvoir te revoir ? Pourquoi ta dernière volonté est-elle refusée si impitoyablement ?... »
    Ce silence m'est insupportable. Je braille jusqu'à m'en asphyxier, jusqu'à ce que je ne puisse plus sortir que des  gémissements stridents. 
    Une douce main se dépose sur ma nuque. 
    «  Je suis une partie de toi. Je ne me suis pas envolé », marmonne une voix cristalline. 
    Ce n'est pas celle de mon père. Je relève la tête. Je me sens calme, si subitement. Ma douleur est terrée et cesse de me tuer.
    Il n'y a rien que Papa, et aucun autre détenteur éventuel de ces mots. Il hoche la tête pour me confirmer qu’il était bien là 
    Je souris. Des plumes blanches emplissent l'air. Tranquilles, apaisantes. Elles se posent sur mon front, mes mains, mes vêtements. Se mêlent aux plumes noires de ma longue crinière.
    Papa est devenu translucide.
    « Au revoir, Espoir de Mort », dit-il en se dissipant.


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  • Sur un coup de tête et d'affection pour ce blog, j'ai scanné quelques dessins, hallelujah ! 
    Je vous invite fortement à double cliquer.
    Vous allez enfin pouvoir vous représenter toutes mes petites crapules ! 
    Voici donc, en exclusivité... 

    Ma détestable Ënos, à la tablette !
     On y voit pas grand-chose, je vous conseille de double cliquer. 
    (Traduction : Je ne comprends pas ton charabia !!)
    (Juillet 2013)
    (Ënos : Ça fait direct moins violent en français, bordel de merde !)

    Cargaison de dessins !

    Son opposé, mon aimante Sijerâ
    (Octobre 2013)

    Cargaison de dessins !  

    Ben et Joe, du texte du même nom !
    [En ayant lu le texte, on devine facilement laquelle est Ben (celle à gauche) et laquelle est Joe (à droite)]
    (Janvier 2014)

    Cargaison de dessins !  

    Chris, dont j'avais déjà posté un dessin, et qui fait partie de La couleur du vide !
    (Février 2014)

    Cargaison de dessins !

     Un entraînement aux abdos. Feuille toute dégueulasse.
    (Décembre 2013)

    Cargaison de dessins !

    Toujours pas fini, donc, haha, flemme intersidérale...
    (Décembre 2013.) 

    Cargaison de dessins !  

    Yoru, le petit garçon sans-abris de la première partie du chapitre 1 de La couleur du vide, plus grand, et Mia, la soeur de Chris. Assez raté comme dessin m'bon. 
    (Avril 2014)

    Cargaison de dessins !

    Ma petite Aria
    De La couleur du vide, évidemment, et d'un texte non achevé.
    J'aime ne pas finir mes dessins. Aux crayons de couleurs Bic de base et aux feutres.
    (Avril 2014)

    Cargaison de dessins !

    Frost, de La couleur du vide ! 
    Elle est pas entière sur la gauche, mais flemme de rescanner ça ! D'ailleurs, à gauche, Frost n'hésite pas, elle est dégoûtée. C'est le personnage le plus sûr de lui que j'aie. 
    (Mars 2014)

    Cargaison de dessins !

    Xander/Xas Rill de Inéluctable et de La couleur du vide, ainsi qu'une reproduction assez fidèle de mon cher professeur de français et d'un petit gars qui devait apparaître dans Inéluctable. 
    A noter qu'il s'agissait du premier design de Xas et que j'ai décidé d'en changer pour quelque chose de plus... viril. 
    (Septembre 2013)

    Cargaison de dessins !

    Xas avec son nouveau design, un chibi mini-moi assez répugnant qui démontre mon amour pour ce personnage, un petit personnage inconnu qui court, et Argante plus jeune. (Narratrice de mes textes J'ai des problèmes dans ma tête et de Souvenirs douloureux d'un passé radieux et d'autres non postés.)
    (Octobre 2013)

    Cargaison de dessins !  

    Argante plus vieille, et le crâne de Claude, le père de Aria dans La couleur du vide, qui se nomme Klaus dedans. Ce dessin représente une autre histoire sans rapport avec La couleur du vide, où Argante et Claude étaient amoureux.  Claude apparaît également dans des textes non postés.
    La main est dégueulasse TwT 
    (Février 2014)

    Cargaison de dessins !

    Parfait et la tête d'Argante inachevée. Parfait a une histoire en rapport avec Ether, la soeur d'Argante. Ether apparaît dans La couleur du vide. 
    (Avril 2014)

    Cargaison de dessins !

    Un pétage de câble à la bisounours. Vous voyez ce qu'il y a dans ma tête parfois ? o/ 
    Les deux personnages qui s'embrassent sont Claude et Argante. Puis il y a Pinkie Pie, Finn de Adventure Time, une boulette de riz géante et Monsieur Smiley, je ne sais plus qui c'est, mais c'est un type qui fait du dancefloor et qui se filme avec ce masque dans ses clips qui m'y a fait penser. Claude et Argante sont malheureusement très bâclés car j'ai transformé ça en sujet d'art plastique et que no time.
    (Mars 2014)

    Cargaison de dessins !

    Un sujet d'art plastique. 
    Le petit garçon en premier plan est T-Tmisht, et en bas, c'est son frère qui l'appelle pour réviser, Linx. D'ailleurs, honte à moi pour avoir tant bâclé Linx, et pour ce paysage dénué de détails, mais le temps pressait... Mal scanné car feuille trop grande, puis flemme de le scanner pour la énième fois. Dommage car il manque un morceau de T-Tmisht, qui est le plus détaillé du dessin. OSEEEF.
    (Novembre 2013)

    Cargaison de dessins !

     T-Tmisht plus grand, et mode gay uke menotté. Fait à la souris sur Sketch Toy.
    (Juillet 2014)

    Cargaison de dessins !  

    Et enfin, deux dessins que j'avais fait pour l'OC de Sloth, à la tablette, et comme je n'aime pas ce support, inachevés ! 
    (Juillet 2013)

    Cargaison de dessins !

    Cargaison de dessins !

    Voilà, c'est... TOUT (/ZBAFF/) pour aujourd'hui ! Il fallait bien que je comble un peu cette rubrique, n'est-ce pas ? :3 
    J'en ai encore plein en réserve mais je pense que ça suffit. Ça a le mérite de présenter mon beau p'tit monde !


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  • Ça faisait longtemps que je n'avais pas posté de textes, fiou ! Il y en a un gros que je n'ai pas achevé, et un autre gros que je ne posterai pas. Je rappelle que je suis également sur ma fiction : page 18 mes chers ! La suite d'Inéluctable devrait être postée ultérieurement, par ailleurs. 

    Bref ! J'ai eu deux brevets blancs entre temps, et donc, deux rédactions. Je vous laisse découvrir mon travail.



    Premier brevet blanc : 

    Sujet 1 : Ecrivez une discussion entre maquisard (résistant) et son ami. Il l'invite à se joindre à lui pour résister.
    Sujet 2 : Ecrivez le journal intime d'un maquisard de la deuxième guerre mondiale. Racontez sa vie et ce qu'il voit.  (Choisi)

    Rédactions de brevet blanc
    (Artiste : Doming ; Manga : Panty and Stocking With Garterbelt ; OC : Anarchy Panty)

    "Cher journal,

    Ces dernières années ont buriné mon âme comme ma peau de plaies de projectiles piquants. 
    Je n'ai plus la moindre idée de quel jour nous sommes, et du nombre de stigmates dont je suis couvert. 
    Je connais seulement les aspects abjects de cette guerre. J'ai dix-sept ans, et le vécu d'un centenaire. Je connais mieux que personne la sensation de vide que l'on ressent lorsqu'on devine partis à jamais ceux qui rendaient notre quotidien chaleureux. Ils tombent tout aussi naturellement que la pluie sur le sol et m'aspergent de solitude, de désespoir, de neurasthénie, qui compriment mon cœur en un étau de douleur. 
    La mort est omniprésente. La mort est le quotidien de chacun d'entre nous. Le plus petit faubourg, la plus lointaine vallée, la plus belle des natures en sont imprégnés. Hier, ou il y a une semaine, j'ai trouvé un homme allongé sur l'herbe humide. Paisible. Deux trous au côté gauche. 
    Même la somptuosité est maculée de sang. Dans les rues, il n'y aura bientôt plus qu'un funeste silence. Serait-ce la seule issue possible vers le repos ? A dire vrai, je crains qu'il n'y en ait aucune. J'ai perdu la foi sur le champ de bataille, avec mon allégresse et ma raison de vivre. 
    Mes compagnons hurlent leur amertume, en violence et en haine. En ce qui me concerne, j'écris. Le peu de temps où un canon n'est pas rivé sur moi. J'exhale ce qui écrase ma conscience, je décris les hurlements stridents et déchirants,  les corps cadavériques et décharnés, les visages blêmes, et les volutes de fumée de nos maisons, de notre nation et de nos vies, revenant à la terre.
    Je constate toute l'horreur de l'humanité, et je crois cauchemarder. Mais je ne ressens plus que la douleur, et il me semble que je n'ai jamais ressenti que cela. Mes vagues réminiscences semblent ne m'avoir jamais appartenu.
    J'ai la véracité des civils déportés par millions, leurs œillades meurtries et amorphes, les coups de fouet sur nos dos, la boue charmeuse,  l'ennemi que la Résistance finit par tuer avec un exécrable réconfort, la faim, la soif, l'insalubrité, la peur pétrifiante, et les pleurs qui remplieraient les abîmes gorgées de cadavres.
    Je suis là, terré. Je vis pour tuer. J'aperçois les silhouettes s'affaisser. La gorge nouée d'humilité, c'est à mon tour de me permettre ce frisson ignominieux qu'est celui ressenti lorsqu'on détruit sans être détruit... Physiquement. 
    Je ne suis qu'un mécanisme défectueux... Je sens mes écrous s'ébranler, mes composants se démanteler, mon huile fuir. 
    Je suis dans un cauchemar éveillé, et j'ai rêvé que j'étais humain et heureux. J'ai vu, dans ma folie onirique, nombre de choses fabuleuses. Désormais, elles chatoient de teintes criardes, lancinantes, et annihilent à brûle-pourpoint mon être, mon ombre, rien qu'un spectre éthéré et chancelant que les abysses appellent."

    Temps : 1h30
    Note : 14,5/15 (-0,5 pour l'oubli du "cher journal", que j'ai rajouté ici.)
    Critique des professeurs : Trop de mots savants : tu veux montrer ce dont tu es capable sans que le style suive. Mais le contexte historique est très bien respecté. En outre, c'est vraiment morose, sombre, déchirant. Excellent travail de mise en situation : une approche philosophique et profonde.
    Mon ressenti : Pour ce sujet, j'ai vraiment réussi à me mettre en situation. J'ai écrit ce que j'ai ressenti. J'étais même mal en écrivant et en sortant de la salle. La guerre est un sujet auquel je suis très sensible.

    Deuxième brevet blanc : 

    D'après "Le meilleur monde", un roman dans lequel les humains naissent dans des usines, conditionnés et prédestinés à être Alpha, Bêta, Gamma, Delta ou Epsilon, les Alphas étant les mieux placés dans la société et les Epsilons les moins bien. Leur intelligence est également affectée.
    Sujet 1 : 'M'en rappelle plus. 
    Sujet 2 : Ecrivez un passage démontrant l'intelligence d'un Epsilon, malgré son aspect physique désavantageux. 

    Rédactions de brevet blanc
    (Artiste : Ash ; Jeu : Metal gear solid ; OC : Raiden)

    "Dès ma naissance, mon physique et mon avenir étaient prémédités. J'aurais pu être un séduisant jeune homme, diriger une grande entreprise et participer à des bals où se pavanaient des poncifs sociétaux ambulants, munis de leurs verres de vin dont un fond correspondait à mon salaire mensuel, de leurs regards condescendants et de leurs sourires enjôleurs, engoncés dans leurs costumes à l'aspect onéreux ou perchées sur leurs talons hauts. 
    Néanmoins, j'étais loin d'envier ce mode de vie, bien au contraire. Les Alphas avaient été conditionnés non seulement pour avoir une apparence plaisante, mais des capacités que nous n'avions pas : ils étaient dotés d'une vive intelligence au travail.
    C'étaient pourtant là les limites de leurs valeurs : leur superficialité était sans pareil. Pour préserver les rouages de la société, il s'agissait d'une idée lumineuse que de les priver de libre-arbitre. 
    Quant à nous, les Epsilons, nous étions faiblards, chétifs comme les végétations fouettées, pliées par les bourrasques. En l’occurrence, les bourrasques étaient les Alphas, qui nous prodiguaient un traitement digne de piètres immondices. Leur seul motif était la blancheur de nos iris, laquelle les effarait et les poussait à nous surnommer "les monstres sans yeux". En effet, cette particularité était telle que notre vision s'apparentait à la cécité. Nous ne voyions presque uniquement que dans le noir. 
    Cela leur avait insufflé quelques abrupts châtiments, lorsque nos corps menus se retrouvaient dénués de force durant nos tâches. 
    Ils nous ligotaient à un arbre, dehors, alors que le soleil était à son zénith, et nous forçaient à ouvrir les yeux, sous la menace d'une arme à feu. Le plus souvent, les martyrs obéissaient et devenaient aveugles. Dans l'autre cas, qui n'était vraisemblablement pas préférable, on retrouvait le contenu de leurs cervelles grassement étalé sur l'écorce et les plantes. Leurs cadavres devenaient charognes, dévorés par les corbeaux jusqu'à décomposition totale. 
    Je me souviens. Un jour, ce fut le tour de mon fidèle ami, Klaus. Des larmes striaient ses joues, et du sang pourpre ruisselait de sa lèvre inférieure, mordue impétueusement afin qu'il puisse réprimer ses cris. 
    Ce que les Epsilons avaient d'infiniment plus précieux qu'un salaire correct et qu'un visage trompeur, c'étaient des valeurs et de la Réflexion. 
    J'avais cessé de vidanger le bocal dans lequel un beau nouveau-né Alpha dormait, pour jeter un regard entendu à mes collègues de travail. Ils s'étaient spontanément rameutés. Je n'acceptais pas une telle situation. 
    La pièce était plongée dans le noir, tant et si bien que le Delta qui tenait le pistolet à la main fut pris de court en nous voyant bondir sur lui. Il y eut des merveilleux cris de fureur, un éminent moment de gloire. Sous la menace, le Delta ne nous dénonça pas -et eux, avaient un minimum de bon sens.
    Nous ne pûmes percevoir le sourire de Klaus, mais je sais qu'à ce moment, il s'étirait jusqu'à ses yeux. Les Epsilons étaient une famille complice. Malgré notre existence malheureuse, nous tenions à la vie. Probablement parce qu'on nous avait dépourvus de désespoir et de haine. Toutefois, j'aimais à penser qu'il était question de bravoure, que nos rêves subsistaient au fond de nos cœurs mornes.
    Ils croyaient que nos faibles physiques et l'absence de rage en nous aurait raison de quelconques envies de soulèvement. Ils avaient tort. Cet épisode marqua le début de notre révolution, de notre quête de liberté, du changement et de la prospérité. 
    Un monde que nous avions embelli, où naissaient des humains maîtres d'eux-mêmes dans le ventre maternel. 
    Juste des humains."

    Temps : 1h30
    Note : 14,5/15
    Critique du professeur : Solide maîtrise expressive. 
    Mon ressenti : Ce sujet-là m'a moins émue. J'étais plus dans la chose au début, mais la suite a été faite un peu trop indifféremment. 


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  • La couleur du vide - Chapitre 1 : Partie 2

    (Artiste : Naked Cat ; OC : Auteur)

    Les lois qui nous régissaient étaient rudes. La mort était si vite octroyée aux plus faibles.
    « J’ai la dalle, j’ai sommeil, et suis sale… », intima tacitement cette voix ferme, grave, juvénile.
    Un exilé affamé. A priori, Il était à peine plus âgé que moi.
    « On peut trouver un accord autour d’une tasse de thé ! T-Tranquillement ! » bafouilla la femme.
    Il hocha un sourcil.
    Elle émit un rire nerveux.
    Décidément, elle avait un mal fou à contrôler ses émotions. La situation tournait pourtant en notre avantage. Il s’avérait que le silence dans l’appartement ait insinué l’idée qu’il soit vide dans le crâne de l’intrus. Quelle naïveté que de croire qu’avoir un otage et une arme suffisait à l’écarter des menaces extérieures.
    Kimi pivota pour rejoindre la cuisine, sous l’impulsion du canon. Au tournant, je bondis agilement, les phalanges dures, s'écrasant sans plus tarder sur la mâchoire du malotru. Il partit violemment en arrière, maculant mon poing de sang. Son arme lui échappa des mains, et je posai mon pied dessus en le toisant sévèrement. Son dos frappa le sol : il lâcha un râle de douleur.
    Il avait une peau très pâle, des cheveux blonds, et était vêtu de vêtements en bon état, à l’aspect onéreux. Celui-ci venait assurément d'Europe du nord, ce qui expliquait son imprudence : ils n’avaient été débarqués que récemment.
    Le jeune homme se frottait la mâchoire, les larmes aux yeux. Il ne faisait plus sa vingtaine, dans cette situation si pathétique. Avait-il un jour représenté un danger ? Il n’était qu’un riche habitué à avoir tout ce qu'il désirait et, à en juger par sa conduite, doté d'un taux de testostérone particulièrement bas, qui le rendait bien lâche… Un nouveau-né qui ne goûtait que récemment à notre mode de vie moins luxueux.
    « Donne-moi toutes tes balles », lui ordonnai-je.
    Il les déposa fébrilement sur le parquet, inquiet, mais docile. Elles tombèrent en cliquetant.
    « Maintenant, casse- toi. Si tu reviens, je te tue.
    -Je voulais juste vivre », susurra ce dernier.
    Le jeune homme traînait le pied en sanglotant silencieusement. Je l’observais quitter l’appartement, sans savoir que faire. Il me lança un dernier regard. Serait-ce de la haine ? Ses mots résonnaient dans mes pensées, tels des fatalités, tels l’uppercut de l’injustice.
    Il fallait faire des choix. Je pouvais faire des choix. Le mien était de protéger ceux que j’aimais. Personne n’avait le droit de malmener ma précieuse Kimi. Certains n’avaient pas cette possibilité, et se retrouvaient cloîtrés dans un étau inéluctable, lequel les poussait à de mauvais agissements.
    Les arts martiaux faisaient partie intégrante de la scolarité, cependant cette réforme n'était opérée que depuis une dizaine d'années, et ni Kimi, ni Papa n'en avaient bénéficié.
    « Tu es si bête, Kimi », proférai-je à son intention, pour reprendre ses dires.
    L'intéressée grommela, en s'étalant de tout son long pour calmer les battements de son cœur. Je souris de la savoir saine et sauve. Il ne restait plus qu’à apaiser ses inquiétudes.
    « Papa a plus d'une heure de retard... Je vais le chercher. Et n'ouvre à personne !  m'exclamai-je en ramassant l'arme à feu et ses balles, Ne sors PAS ! », répétai-je.
    La pluie s'était calmée. Ce n'était plus qu'une bruine qui léchait ma peau de son toucher éthéré. Cependant, le froid et la brume évaporaient mon souffle en broues, fugaces et agiles, concordant avec chacun de mes mouvements. Le ciel menaçant avait vidé les rues, et je courais, seule. Le sans-abri de tout à l'heure avait décampé. La ville n'était qu'un pâté de maisons, de bureaux, de ruelles et de boutiques. Il n'y avait que des lignes de métro qui la desservaient. Sinon, nous étions forcés d'utiliser des moyens de transport mécaniques et individuels, le plus souvent des vélos. L'électricité était produite par les éoliennes ou les barrages d'eau, et les industries qui nous approvisionnaient se situaient en périphérie de la ville. Le système la préservait, au dépit des hommes qui se rendaient en territoires abandonnés.
    En arrivant sur le quai, il n'y avait pas âme qui vive, si ce n'est un chat errant. Je le savais, car ses yeux bleu turquoise chatoyaient dans l'obscurité.
    Le métro n'était pas fonctionnel.  Éventuellement une coupure de courant à cause de la pluie. Je fis la moue. Les problèmes affluaient, malgré les efforts qu’avait faits le gouvernement, qui, peu à peu, s'était retiré pour nous abandonner à notre sort. Je sortis mon téléphone pour éclairer et longer le quai, et gagner la salle de contrôle.
    La porte était défoncée. Un large trou me permit de me faufiler sans problèmes.
    Il y avait une bougie usagée près du large panneau où figuraient pléthore de boutons et de manettes. Je me mis à l'inspecter. L'interrupteur était simplement baissé ! Quelqu'un avait manifestement voulu faire croire à une panne électrique due à la pluie pour ne pas affoler les familles des travailleurs.
    Je déglutis en remettant le courant.
    Je sortis consciencieusement la tête pour guigner prestement. La lumière ne m'avantageait pas, mais la voie était libre. J'avançais en me plaquant au mur carrelé, tendue, et je m'extirpai vivement dehors.
    Sur le bas-côté se trouvaient des vélos en libre-service. En fouillant mes poches, je ne découvris pas d'argent.
    Quoi qu'il en soit, je ne pouvais pas y aller sans aide. J'avais beau être plutôt audacieuse, cela ne faisait pas de moi quelqu'un d'inconscient.
    Je me cachai derrière des buissons en pianotant sur mon téléphone.


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  • Je suis plutôt du genre à jouer le jeu. (Ënos : Elle s'emmerde, aussi.) 
    J'aime bien les questions, disons !

    Liebster Award

    Je ne sais pas d'où sort ce machin... Mais je vais le faire ! Sous condamnation de Flippye. 
    Donc vous, très chers visiteurs fantômes, êtes censés en découvrir un peu plus sur moi en ce jour où vous tomberez sur cet article des plus utiles !
    (Ënos : Sachant qu'il suffit de taper son pseudonyme sur google pour découvrir toute sa vie... ( ̄︿ ̄)
    -Sijerâ : Je crois que Ënos a été censurée pour chianteur aigüe.)

    DONC voici les règles :

    - Il faut poster les règles sur son blog (j'ai tout copié-collé sur Flippye qui a elle-même copié-collé sur Jack*... éwè). 
    -Il faut dire onze anecdotes à propos de soi.
    -Il faut répondre aux onze questions qui t'ont été posées.
    -Il faut inventer onze autres questions pour les personnes que tu tagueras...
    -Et taguer onze blogs que tu apprécies et bien sûr, les avertir ! (Orrrh ono'' Est-ce qu'il y a onze blogs qui sont un tant soit peu proches de moi sur Ekla Blog ?! :ermite de sa mère:)

    Vous êtes ni obligé d'y participer ni de taguer. Si je vous tague. 

    Des anecdotes sur moi... ONZE PUTAINS D'ANECDOTES !
    (SIjerâ : Tu commences à tenir plus d'Ënos que de moi... (¬ ¬ )

    1. Cette année scolaire fut celle où je me suis le plus tapé la honte. Par exemple, le défilé en kigurumi Noctali avec une amie devant touuuuuuus les lycéens collègiens primaires maternelles. Je ne savais pas quoi faire. Et je ne connaissais pas les 4/5 des gens. Réaction : ... What i'm doing here ?..(゚ロ゚)

    2. Je suis également... Un peu spéciale. Du genre à gueuler "BANDE D'ENCULEEES" ou "NIQUE SA MEREEEE" subitement. Pour rien. Ou à parler tout le temps de cul. Paradoxe, pour quelqu'un de passionné d'écriture...

    3. En un peu plus d'un an, j'ai changé du tout au tout.
    Akwoo avant
    (⊙_⊙) (Impossible de sonder ce qu'il y a dans sa tête... (゚△゚")
    Etrange... Silencieuse... Calme... Ne s'énerve jamais... Pas très sociale... Négative...
    Akwoo après :
    ( ´ ▽ ` ).。o♡
    Encore plus étrange... Pie bavarde... Excitée comme une puce(lle)... Emotive... Plus sociale... Positive bisou bisou partout...

    4. Quatre... QUE QUATRE SUR 11 BORDEL DE MERDE ! (Tu vas bien trouver quelque chose à raconter... Avec ta vie si... passionnante ! ᴖ ᴥ ᴖ) Ah, oui ! Je suis allée à la Japan Touch cette année, et je serai à la Japan Expo ! Les 5 jours j'espère ! Et vous ? 

    5. Mon chat a failli me rendre borgne. Vous savez, lui et moi, c'est un peu "je te suis tu me fuis". Comme il m'avait griffée, j'ai pris une batte, et je tapais touuuut doucement sur sa tête (je vois déjà la SPA toquer à ma porte). Ben il a pas aimé et pof, coup de patte griffée dans l'oeil. QnQ'  Direction les urgences !

    6. J'aime de plus en plus la mode japonaise. J'aime beaucoup comment s'habille et se maquille Reito Neo. Et j'aimerais pouvoir développer un style plus à moi. Donc parfois je me fais des maquillages spéciaux. c:

    7. Souvent, on me prend pour une gamine pour mon jeune âge. Et ça, je SUPPORTE PAS. On m'a même déjà insultée pour ça ! Vous vous en rendez compte ?! :mode victime ON:

    8.  Y a toujours de l'ambiance à la maison ! Le taux de cris est de 50%. C'est notre manière de communiquer ! Une fois, ils ont même menacé d'appeler les gendarmes pour venir me chercher ! MOUAHAHAHA JE VAIS TOUT PETEEEER. :dynamites dans les mains:

    9. J'ai un sac à dos lapin. Quand on va au cinéma avec, on s'amuse à faire peur aux gens. Tu vois le truc ? En plein milieu d'une scène d'action, quelque chose qui te touche l'épaule, et DADAM ! Un lapin avec des grogros yeux ! Et pour auteurs de ce crime, une bande de dégénérés que tu connais pas. Non, tu dois pas voir. Expérience unique, moi j'vous dis.

    10. Je connais presque par coeur les scènes et les paroles de la pub (troll) du Saint-Vergeron. Je la jouais en public IRL (in reality life) ! o/

    11. A "Bon, je vais essayer de me suicider à la gare", j'ai répondu, "Le train dévierait en te voyant". Et quand il est revenu "Il est pas allé assez vite ?" Vache ? Un peu, mais pour quelqu'un qui rabâche ça depuis 2 piges, YOLO

    Onze questions par Flippye !

    1. Quel âge as-tu ?

    14 ans. Je suis du 13/11/99. Cessez donc de me prendre pour une quatrième et faites le calcul ! 

    2. Pour toi, la définition d'une larme ?

    Ce qui sort tout le teeeeemps de mes yeux. Mais je dirais "Liquide lacrymal résultant d'une montée d'émotions. Elle démontre la faiblesse d'un individu."

    3. Tiens, et le pourquoi de ton pseudo ?

    Je cherchais un pseudonyme qui me plairait pour Transformice. Un truc avec oo à la fin. Donc j'ai fermé les yeux, et mes doigts ont fait pour moi. Au début, c'était Okwoo, mais c'était moche, alors Akwoo est né. Ouais bon je l'ai pris au pif quoi.  
    J'ai ce pseudo depuis 2011, j'y suis très attachée. 

    4. Quelque chose qui te motive ?

    Morning Musume ! Particulièrement What is love. :danse danse: 

    5. La plus belle chose que tu aies faite ?

    Faire tout ce que je peux pour aider ceux que j'aime, toujours ! 

    6. Quel cadeau on pourrait t'offrir demain ?

    Un billet de train pour Paris pour la Japan Expo. *w*

    7. Une phrase qui te touche ?

    Les citations, c'est pour ceux qu'ont pas d'imagination, pff ! 
    Va pour ça : 

    "Yesterday is history, 
    Tomorrow is a mystery, 
    But today is a gift ! 
    And that's why it's called 'the present"..."


    8. Le livre que tu ferais lire de force au monde entier ?

    Oh, il n'y en a pas vraiment que j'ai aimé à ce point. Mais de tête, j'ai beaucoup aimé Traqué, Divergent, Le Chemin des Poussières, Demain j'arrête... 

    9. Aimes-tu les radis ? (oui oui, je demande ça sérieusement \m/)

    Sans plus, avec du beurre. éwè"
     
    10. Une musique qui te fait rire ?

    Sur la route a le don de me mettre d'humeur à rire. 

    11. Ta dernière fierté ?

    Mon dernier dessin, je le posterai ! Le fusain, c'est trop bien ! 

    Mes questions pourries : 

    1. Quel genre de musique écoutes-tu ? Une de tes préférées ? 
    2. Peux-tu te décrire physiquement ? 
    3. Que devrais-tu être en train de faire au moment où tu fais ce bidule ? 
    4. A combien de % s'élève ton amour pour la nourriture ? 
    5. Plutôt bon ou mauvais élève ? 
    6. Turbulent ou sage ? 
    7. Quelles sont tes passions ? 
    8. As-tu des rêves ou des envies ? 
    9. Un objectif particulier pour ton blog ? 
    10. Ta vie est-elle comme tu le souhaites ? 
    11. Plutôt positif ou négatif ? 

    Mes tagués... qui j'espère ne me laisseront pas à mon désespoir. éwè Soyez pas trop rustres, neh ! 

    Mayumi
    Dès le départ son blog m'a plu. Elle écrit bien, elle dessine bien, plus elle est cool. :3

    .Infinity.,
    Mignon, comme blog !

    Oaliz,
    Son blog est franchement sympa, et intéressant !

    Cyraelh
    De même, tu écris et dessines bien, j'ai bien envie de voir ce que donne ton écriture maintenant.

    Neurasthenie
    Tu écris astronomiquement bien, mec. Fin ça me plaît ! Même si ton blog est pas fait pour le partage, je suis curieuse. :3 

    Vous n'êtes pas obligés de jouer le jeu... MAIS VOUS VOUDRIEZ VRAIMENT ME BLESSER ?! HEIN ?!!


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  • Pouf ! 

    Eh ouais, ça faisait longtemps... :‹
    Par soucis pécuniaires, mon ordinateur n'est toujours pas réparé.  

    Un signe de vie

    (source : Tumblr. Aucun rapport, mais c'est cool les chats, non ?) 

    Mais en ce jour, je viens enfin donner un peu de nouveau côté fiction. Je ne pense pas continuer Inéluctable, je voyais plus ça comme un petit test. Néanmoins, ayant écrit trente pages, je pense poster la suite.
    Toujours est-il que j'en ai concocté une nouvelle... 

    Je ne sais pas si je poursuivrais cette nouvelle fiction, mais a priori, je devrais faire un petit bout de chemin avec, il n'y a pas de raisons. Cette fois-ci, le tout me semble mieux maîtrisé.
    Inéluctable est pourtant loin d'avoir été une expérience inutile : je reprendrais peut-être quelques parties de l'intrigue et du scénario, et certains personnages seront toujours présents, comme Xander, le personnage principal d'inéluctable, qui s'appellera ici Xas (son véritable prénom) et une version hybride de Chris, qui devait faire son apparition plus tard dans Inéluctable, et qui est représenté dans l'article ci-dessous (Meow). 

    Dans cette fiction, j'explore enfin le domaine de la science-fiction, une nouvelle pour moi, sans pour autant m'embarquer dans une histoire à la Ulysse 31, bien au contraire. Les thèmes principaux seront la guerre et la destruction, mais étant donné que j'écris à la seconde la seconde je ne peux rien vous assurer !

    Ici, le narrateur est Aria. C'est également le personnage principal. L'histoire est au passé. 
    Pour l'instant, je dois avoir fait 6 pages.

    Voici donc un petit extrait du chapitre 1 ! -> http://akwooo.eklablog.com/chapitre-1-partie-1-a107865984

    J'espère que ça plaira un peu !

    A part ça, quelques textes en prévision... 



    Tschüss ! 


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  • Chapitre 1 : Partie 1

    « Un autre monde, hein... » murmurai-je, pensive.
    Je considérais Kimi avec mélancolie. Je me noyais dans ses yeux verts en amande, qui sous-entendaient un esprit vif et perspicace. Pourtant, l'odeur nauséabonde de sa cigarette me rappelait Ô combien elle pouvait faire des choix irraisonnés… 
    Dans sa robe cintrée, dont les extrémités étaient d'une dentelle légère et distinguée, aussi brune que sa chevelure qui ruisselait sur ses épaules nues, elle conservait toutefois un charme certain.
    Ses fines jambes croisées, délicates et diaphanes, faisaient resplendir toute sa féminité, tandis que ses pupilles se perdaient dans la contemplation de la ville qu'elle aimait tant, perchée sur le balcon.
    Kimi s'extasiait de sentir la vie grouiller autour d'elle, des hommes converser, les jappements des chiens, tous ces êtres se mouvoir, les arbres et les plantes devenus si rares, le ciel d'un bleu immaculé, tout cela la mort au creux des lèvres. Elle avait l'air heureuse d'habiter une cité si animée, presque similaire à celles que l'on faisait jadis.
    Ses taches de rousseur, les mêmes que celles d'Ana, ma sœur, lui conféraient un visage enfantin. Elles étaient toutes deux pourvues de traits passionnés, avides de savoir, de découvertes.
    La jeune femme tendit ses bras, s'étirant à l'instar d'un félin, et reporta ses yeux immenses sur moi pour la première fois depuis une heure -ce qui avait le don d'être humiliant.
    Sans plus tarder, elle guigna plus bas, sur un garçonnet. Il attendait sous l’auvent, livide, indifférent. Ses cheveux mi-longs châtains, presque écarlates, étaient ceux d'un garçon qui n'a jamais mis les pieds chez un coiffeur. Deux griffures profondes striaient sa joue droite.
    Un vacarme pluvial débuta dès lors. Il replia sur sa tête la capuche de son sweat, sale et effiloché, l'averse tendant à être oblique, pour aller se terrer à l'angle de la boutique. Sa figure trahissait des origines exotiques. Peut-être espagnoles, ou brésiliennes. Ces pays avaient été évacués il y a une dizaine d'années, dans l'urgence. Un exilé.
    Il était de plus en plus courant d'en voir errer seuls, sans toit et privés de famille. 
    Kimi et moi nous étions retirées à l'intérieur. Malgré tout, elle continuait à l'épier à travers la vitrine. La mine du garçon se décomposa, malheureuse. La compassion ravagea nos deux âmes.
    La jeune femme courut prendre une veste de mon père, pour se ruer vers la sortie. Je la vis traverser comme une furie, et tendre le vêtement à l'enfant, qui le réceptionna sans remuer les lèvres.
    Je souris, amusée, couvant néanmoins Kimi d'un œil protecteur. Les exilés étaient connus pour leurs nombreux braquages et vols, et ils étaient parfois prêts à tuer pour une poignée de dollars.
    Kimi, Papa et moi les aidions du mieux qu'on le pouvait en tenant compte de ce danger. S'ils étaient des individus dans le besoin, ils étaient également responsables de nombreux meurtres.
    Étant donné qu'il s'agissait du plus quelconque événement, elle s'était séchée, et la vie avait repris son cours.
    « Demain, c'est le grand jour. Tu vas enfin pouvoir choisir ta voie, commença-t-elle.
    -Je n'appelle pas ça un choix », maugréai-je.
    En effet, les opportunités de métiers avaient fortement régressé. Par manque de territoire et de personnel, beaucoup de domaines étaient tombés dans l'oubli, l'art, le droit, le commerce... Maintenant, les secteurs étaient presque imposés. L'économie, la science, la technologie, le bâtiment, un peu de culture, ou l'armée. La Terre avait beau être en partie ravagée, la force militaire n’avait au contraire que crû, autant en effectif qu’en technologie, ce qui avait éveillé en moi de nombreux soupçons à l’égard de l’Etat.
    « Tu veux toujours faire partie du Changement ?
    -Oui. »
    L’idée était de faire de mes propres mains ce que l’Etat n’avait jamais daigné faire.
    « Malgré l'équipement dont ils sont dotés, je doute que tu vives longtemps. La pollution et la radioactivité sont extrêmes, et Dieu sait ce qu'il se trouve là-bas...
    - Plus personne ne veut de ce poste depuis les dernières bombes. Tu parles d’un changement, elles remontent déjà à un demi-siècle. Il est temps que ce secteur porte dignement son nom, je veux faire bouger les choses. Je me sens parquée. Tu as conscience que l’Humanité est en voie d’extinction ? » 
    Kimi soupira.
    « Tu es si têtue, Aria. Ces zones sont irrécupérables. L'humanité est condamnée.
    -Les générations précédentes ont détruit nos terres, nous allons les soigner. La science s'est spécialisée en biologie.
    -La quantité de dioxyde de carbone et la radioactivité sont colossales. Ne cherche pas plus loin.
    -Tu ne vaux pas mieux que moi, à bousiller tes poumons, pestai-je pour la énième fois, tu ne peux pas te permettre de tenter de me dissuader ! » 
    La jeune femme s'amouracha du plafond, en écrasant sa cigarette dans le cendrier. Je lui jetai une œillade réprobatrice en constatant que l'appartement était imprégné de la pestilence de ses malpropretés.
    Le fait est qu’elle et moi n'entretenions pas une relation de belle-mère à belle-fille, laquelle m'obligerait à lui vouer un respect exagéré à mon goût. Seulement une dizaine d'années nous séparaient, et nous nous traitions d'égal à égal. Par conséquent, Kimi n'avait d'autre possibilité que d'accepter mon opinion, qui la voulait profondément égoïste et irrationnelle. Et pour cause, elle avait la chance folle d'avoir une belle existence, un foyer, une famille, et de demeurer dans l'un des derniers endroits sain au monde, pour l'avilir avec des infamies inventées au dix-neuvième siècle.
    Trente minutes plus tard, mon père n'était toujours pas rentré. Kimi se rongeait les ongles en tripotant furieusement ses mèches noires, anxieuse. Ses dents claquaient nerveusement, son front était plissé de tension.
    A ce moment-là, nous entendîmes des pas détonner dans le couloir, puis sur notre pallier.
    Fidèle à son impulsivité, la jeune femme se précipita pour ouvrir la porte et... Et contrairement à ce que j'aurais pu croire, elle ne sauta pas au cou de Papa. Elle écarquilla ses yeux humides, les mains en l'air. Elle reculait, tétanisée, lentement, précautionneusement un canon rivé sur le front.
    Je retenais mon souffle.


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