• Sous ces traits dissimulés les anges thomistes

    Mais quinze jours face à l'éternité, qu'est-ce que c'est ?
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    Tu ne t'es pas refusé à moi ; tu t'es refusé à l'amour, l'amour grand, celui des grands mots et de l'amour du risque ; le vertigineux, l'enraciné, le terrible.
    Tu as pris peur, ce qui est dans la suite des choses.
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    Sempiternelle maîtrise ; refus du lâché prise
    Mais une pompe qui s'agite dans ma poitrine
    Tu m'épuises, Marathon de mes pensées
    Je t'aime aussi Eros qu'Agapé
    Je t'ai injustement dégradé toi que personne ne talonne
    Presque ridicule, tu conviendras
    Muse involontaire, tu as tari mes yeux
    Du seul toucher de ta peau.
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    Sauve-moi de leurs mains perfides.
    Tu m'as soignée pour me gangrener d'un autre mal
    Je me sens terriblement trouée
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    Et l'angoisse, sauvage despote
    Rate sa cible, et trêve de drapeau noir !
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    Cette main, salvatrice, tendue malgré elle
    Il n'est rien de plus grand que la compagnie subite de deux êtres esseulés
    Et que l'esprit devient grand lui aussi sous ce joug !
    Cet esprit métaphysique, décanté par la passion ; tu apparais comme une évidence, convoqué par ses méandres amoureux
    Tu te dessines à l'angle où je t'ai dessiné
    C'est sans regard l'un pour l'autre que je t'entends
    Ta solitude est tendre et se prolonge dans ma solitude
    Je crois te comprendre parfois car tu te mures dans le même silence que le mien
    Je l'imagine ; tu t'incarnes avec une folle sobriété
    Bientôt je ne t'admire plus, mais sans répit je t'adore
    Et moi qui hais l'ennuyeuse maîtrise et l'ennuyeuse vérité, tes yeux scientifiques observent les miens
    Avec un cynisme tout à fait cartésien
    En dernier recours je projette les fantaisies de mon esprit sur le tien
    Vain, peut-être ; mais laisse-moi t'apercevoir un peu avant de disparaître ; soigne-moi encore de tes traits surhumains ; permets à mon imagination de croire que tu te plais aussi à mimer la sanité, lors que tu t'es déjà égaré dans mille abîmes.
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    Et dans mon esprit une joie immense, une béatitude ! L'Éden est mon morne paysage, puisqu'il m'est donné de côtoyer le divin.

    Et s'il m'était donné de t'embrasser,
    Dieu, pardon ! J'en perdrais mon athéisme, et le souffle coupé
    Tu me verrais dans l'immense félicité de celui qui se fait prophète en rapportant un miracle.


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