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Vanité littéraire
La chaleur de ta peau nue qui lentement se colle à la mienne
Tes mains qui effleurent ma hanche pour chercher mes mains et m'envelopper...
Je t'aime étrangement et j'ai envie de mourir quand je pense que tu ne m'aimes pas.
----Mes pensées sont folles et bientôt contamineront mon esprit de leur folie. Il n'y a plus grande raison là-dedans ; rien qu'une association d'idées, de sentiments contradictoires, qui pourtant participent tous au même désespoir.
Qui pourtant mènent tous à la même fin.
----Orage tonitruant dans mes viscères trouées par la fureur
Scribe de l'exécrable
j'exacerbe les marasmes
Je décris ces lignes horizontales et mouillées
Et même la pluie
Et même le froid
Et même la nuit
Et même le noir
Du temps ou de mon âme
Sont dans ton esprit affublés des plus risibles accoutrements
Déniaisée à ta convenance
Nous nous sommes mariés au dégoût
La destruction n'a plus rien de tragique
La destruction n'a plus rien de sublime
La destruction est de trop.
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Depuis longtemps enfermés
Condamnés à être testés
Condamnés à la performance
Ces lignes qui ne mènent qu'à d'autres lignes mais jamais à la terre promise
Pour seul compagnie, le cafard, le plancton
Un regard vers le ciel
Le ciel existe-t-il ?
Car ici, le ciel est aussi noir que tout le reste...
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Parce que pour t'aimer rien ne suffit
Guère mot
Nul geste désespéré
La dévotion : vulgaire et sale ;
La dévotion n'a d'autre sens que ces déraisonnables mouvements de l'âme, et toute cette bouillie sentimentale tient d'une même vulgarité.
Même les mots que j'aurais voulu amoureux, gorgés de désir, sonnent complaintes
Même le plus délicat et le plus symbiotique des moments est éclipsé par
L'angoissante incertitude
Il me semble maintenant, et déjà, que rien ne peut plus être comme avant.
Qu'on ne se laissera plus être fous, qu'il est l'heure de la maîtrise et du bonheur maîtrisé.
Mais qui suis-je pour te dire ce qu'est l'amour, et comment aimer ?
Si j'ai propension à la folie, ai-je propension à l'amour ?
Et ton sourire narquois ne révèle plus cette sensibilité d'antan. Il a le cynisme de la résolution.
J'ai l'obsession d'être aimée, mais quid de celle d'aimer ?
J'aime, et je souffre car j'aime, et j'écris car j'aime, mais comme toutes choses,
La pluie,
Le froid,
La nuit,
Le noir, et la destruction...
Les écrits eux-mêmes sont vains ; ce sont les mots qui sont de trop, et contaminent leur objet de leur vanité.
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Commentaires
J'aurais voulu être plus constructif, utiliser d'autres termes, plus représentatifs de ma pensée actuelle. Mais j'ai juste ça qui me viens; je trouve ça beau. ^^ C'est un splendide coup de patte/plume!