• Je suis revenue vers toi car il n'y a plus personne pour lire ce petit bout de moi. Tu n'es pas quelqu'un, mais tu es au moins l'espoir d'un œil las.

     Jour 220 (12/07/2018) : 


    Je sens la poésie étreindre mon cœur
    La vacuité de la vie
    éphémère ; qui, incoercible
    se consume au creux de ma main
    J'espère que ses baisers humides me sauveront de la sécheresse de mon âme
    De l'amertume d'être laissé à soi-même comme avec ce qu'on fuit
    Insoutenable voix plaintive qui murmure
    À l'aide
    viens me sauver de mes démons
    Je retarde l'échéance, j'annihile mes pensées par des mécanismes
    Je glane un sourire, quelques rires
    face à moi, toujours
    Le vide d'une place
    Et les larmes
    qui viennent peupler mon visage

    Jour 221 (12/07/2018) :

    J'observe le ciel étoilé
    Le cœur toujours enserré dans un étau
    J'avance perdue
    Les murmures résonnent entre les murs désolés
    Silhouette solitaire, rues familières
    Et pourtant, étrangères dénuées de leurs âmes
    Intense sentiment de désertion.
    Les jours s'en vont, je demeure
    édifice parmi les sépultures

    Jour 222 (17/07/2018) :

    Les étoiles me dévorent du regard
    Accentuent la désertion de mon cœur

    Elles ont tout vu, insensibles

    Jour 223 (05/08/2018) :

    Je me sens hantée comme une vieille cabane
    Bout de ficelle qui chancelle
    Et répand la mort parasitique partout
    Sur mon corps étendu,
    Crasseux et gras, flegme et incapable
    Je somnole, agitée
    La porte s'ouvre sur ton visage familier
    Sur ton sourire salvateur
    et impitoyablement
    éphémère
    Toutes ces réalités s'en vont
    Celle de la masse pendue, celle du travail inachevé et de la maladie
    Seul le bonheur
    Entre tes bras plus rien d'autre n'a d'importance
    Mais tu t'en vas, aujourd'hui
    Je ne suis plus habitée que par ce souvenir mélancolique

    Jour 225 (17/08/2018) :

    Je sens mon âme spiraliforme dans ma poitrine. Aussi spliraliforme que mon corps horizontal sur ce lit de fainéantise qui est comme mon lit de mort.
    Le temps passe et je ne fais rien pour le rattraper. Fausses promesses sur fausses promesses, déceptions sur déceptions, malheureuse complaisance. Les jeux-vidéos et les réseaux sociaux sont mon nœud coulant. Ils préparent mon échec certain. Je continue de couler ; jusqu'ici tout va bien. Je ne peux qu'avoir peur en attendant la chute.


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