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L'albatros aux dents aiguisées
Cette rage qui émulsionne quand son sourire se fait grand pour se conjuguer à celui des autres.
C'est presque comme s'il réclamait ma vengeance.
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L'albatros a déployé ses ailes
Il était d'autant plus aisé de l'abattre
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« Tes dents sont aiguisées. »
Je lui souris.
« Oui, c'est grâce à toi.
- Tu vas en profiter pour me mordre dans le cou. Tu sais que ça m'excite.
- Oui... Et je te laisserai là fébrile, à gésir sur le plancher, rétorquai-je d'une voix fluette, C'est tout ce que tu mérites. »
Et puis son regard, à la fois réprobateur et torve, se perdit dans mes yeux en l'espoir d'y voir un éclair de lubricité. Il sera bien déçu. J'arborai un rictus qui découvrit mes canines.
On avait encore jamais vu ça, un albatros avec des dents, et affûtées !
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On était tous là devant cette tombe qui renfermait un tas de cendres. Ton visage souriant ne trouvait pas écho sur nos visages. C'était presque comme si tu continuais à nous narguer, toi qui étais si taquin.
Tu n'étais pas là-dedans. Tu étais bien, bien plus loin... Au-delà des montagnes, des nues et du ciel.
Dans ce néant abyssal qui me donne le vertige.
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Je foule ce sentier familier
Une pie s'arrête sur le dos d'âne qui me regarde intriguée
Comme il fouetterait une étrangère le vent m'agresse
Je serai là encore un moment, je suis partie il y a peu mais il me semble depuis toujours
Le vent m'agresse pour me murmurer
Va-t'en car tu es faite pour l'aventure
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Prostituée du cœur
Tu recherches l'effet et sa pureté
Les émotions asservies
Il ne reste plus que la performance...
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Son parfum, infiltré dans mes pores comme un poison létal.
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J'avais vomi avec entrain.
La bile visqueuse coulait avec une onctuosité libératrice. Je m'étais purgée de tant de maux.
J'allais enfin pouvoir jouer.
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Entre deux eaux
Un plongeon dans le vide de ton être
La mer ainsi séparée
Laisse derrière elle des terres trop arides pour y semer l'amour
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