• Seule : part 1

    "J'aurais besoin d'une histoire d'amour qui finisse bien."

    J'ai écrit la première partie de "Seule" le 13 juin. Cette mini-chronique est tirée de mon ressentiment quant à une histoire avec une des mes relations ayant débuté en décembre, et qui prendra à mon plus grand malheur bientôt fin. J'aime varier les genres, donc cette chronique sera contrastée de rimes, et présentée sous forme de poème.
    Elle sera composée de 3 parties.

     

    Maribel Hearn

     

    Seule.

    J'étais seule.
    Le corps ankylosé.
    Le sang qui circule mal,
    trop de glycémie.
    La peau zébrée de scarifications,
    jusqu'à ma propre ennemie.

    Malade.
    J'étais malade.
    De ce monde qu'on détruit,
    de ces gens indécis qui ne font rien.
    Tout va bien. Pas de soucis. 
    Pas de soucis pour eux.
    Ils ne font que des reproches sans fondement, 
    me reluquant d'un oeil hautain et méprisant. 
    J'étais malade des humains.
    Malade de ce dysfonctionnement.

    Marre.
    J'en avais marre.
    J'avais songé à en finir, un jour.
    Mais je me suis persuadée que ça s'arrangerait.
    Que c'était juste de mauvais moments à passer.
    Que c'était pas moi, cette fille dont on parle à la télé, qui s'est suicidée.
    Claire Chazal n'avait même pas la mine désolée en disant ça.
    Elle n'avait pas de saines idées,
    cette fille-là.
    Alors, peu importe.
    Et je ne voulais pas que le vent ne m'emporte,
    pas aussi simplement,
    pas avant d'avoir dit mon dernier mot.

    Désespérée.
    J'étais désespérée.
    Épuisée par des sanglots intarissables.
    Haletante et fébrile,
    souffre-douleur d'une vie impitoyable,
    parmi une foule hostile,
    aux aguets,
    prête à me lyncher de hues.
    Tandis que je contestais de ma voix chevrotante,
    tandis que je me plaidais,
    esseulée comme Calimero,
    eh bien, de cette populace ingrate,
    personne ne m'a tendu la main pour m'épargner.
    Alors, je me suis laissée faire,
    protégeant lamentablement mon visage de cette pluie de pierres incessante,
    je m'ingéniais juste à trouver du plaisir,
    une sorte de masochisme,
    rester calme et rester la même,
    toutes circonstances comprises, 
    mais tout ce que j'avais réussi,
    c'était à les haïr.

    L'espoir ne pointait pas le bout du nez,
    l'espoir m'avait désertée.

    Nostalgique.
    J'étais nostalgique.
    Plantée dans une chambre on ne peut plus enfantine,
    des années entassées dans les tiroirs, 
    dans les placards.
    Des poupées, des peluches, des jouets, des gribouillis, des habits,
    une trace d'une toute autre vie.
    Mes yeux furetaient, hagards,
    quémandants : 
    "Mais où est passée cette petite fille ?"
    Je reculais, apeurée.
    Devant la fatale vérité.
    Cette pièce était restée intacte,
    telle celles de parents en deuil, 
    souvenir de leur "petit ange" partit trop tôt.
    J'imaginais le cercueil blanc,
    l'âme juvénile coffrée,
    braillant.

    Malmenée.
    J'étais malmenée.
    Il ne leur suffisait pas de m'abandonner à mon sort.
    Non.
    Il leur fallait me tenailler avant de me laisser aller vers la mort.
    Alors, ils sont venus, et ; je vous le jure,
    ils m'ont faite remonter la pente.
    Ils m'ont criblée de mots qui rassurent.
    Ils étaient des amis... 
    Pour moi.
    Des amis en qui je n'avais pas confiance.
    Juste une sorte de tiers-état en émoi,
    autour du jouet que j'étais,
    manipulant chacune de mes fonctions,
    avec de machiavéliques précautions.
    Je souriais, je riais.
    Je n'ai pas su trouver la réponse de suite, toutefois, mon âme erratique demeurait toujours aussi vide.
    Je nous tançais alors, moi et ma naturelle indolence.
    Puis, presque simultanément,
    ils m'ont férie.
    Et se sont enfuis, m'abandonnant.
    Si promptement.
    Il ne restait qu'un mélancolique silence,
    et une accablante solitude.

    __

    _____

    __________

    Un jour, je me suis sentie enlacée,
    de bras câlins,
    autour de mon bassin.
    J'ai senti de la baume envelopper mon cœur,
    des rougeurs envahir mes joues,
    un mélange de désir, de plaisir et de timidité s'est alors emparé de moi.
    ____

    Je me souviens. Il m'a dit que c'est ce qu'on appelle "amour."

    (Sijerâ : Ta plume est toujours aussi déprimante... (=ω=`))


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