• Brr, 5 jours que je n'ai pas posté ici. Je ne peux tolérer autant de désinvolture ! Bon, il faut dire qu'en ce moment je bosse pas mal ma fiction... (Ënos : Ou plutôt que tu ne fous rien..-Sijerâ : Je dirais même pire ! Tu passes ton temps à dormir ! (*≧Д≦))
    En tout cas, je poste un petit texte qui écrit un état qui survient parfois chez moi : plus de sentiments, ennui profond. Egalement contrasté de petits rimes (Oui, décidement, j'aime bien faire ça.)
    Il date du 1er juillet. 

     

    Chain

     

    Vie de chien & style de chien

    Les mois passent, se ressemblent.
    Tous aussi fades les uns que les autres.

    Il n'y a plus que ça. 
    "Je suis ligotée à quelque chose qui n'existe plus."

    Au néant. 
    "Ouais, au néant."

    Condamnée à l'ennui.
    Condamnée à la mélancolie, 
    à l'amertume. 
    Piètre vivante ôté de rédemption. 

    Dénuée de passion.
    Être bestial qui se contente d'exister. 
    De subsister.

    Pas une oscillation des sourcils. 
    Un regard livide, un corps ballant dans la misanthropie.
    Une marginale faiblie.
    Morne. Coffrée en un cercueil d'oubli. 

    "Tout à fait."

    Un pied dans la tombe. 
    L'autre sur une terre peu fertile et prometteuse.

    "J'm'élèverai au dessus de ça."

    Néanmoins... 

    "Je la briserai, cette chaîne."

    Alors...
    Il y aura la haine.
    L'amour. 
    La compassion.
    L'excitation. 
    L'admiration.
    L'envie.
    Le désir.
    L'affection.
    "Pleins de putains d'sentiments 
    m'irradiraient prodigieusement."

    Jusqu'à en être corrompue. 
    Un fleuve ininterrompu : 

    "J'aurai la vie en moi. "
    L'âme renaissante, plus forte que jamais, comme le légendaire Phoenix.

    "Sauf que là, ben, ça s'ra pour de vrai, mon grand. Pas d'la mythologie."

    Les mains pour se hisser au creux de celles des êtres aimés, pour dessiner, pour écrire, 
    "Pour glisser lascivement le long de ton corps,
    pour resserrer mon étreinte",
    pour gifler.
    Les yeux pour contempler, pour stigmatiser.
    La bouche pour sympathiser, pour rebuter, pour dénoncer, pour sourire, pour embrasser, 
    "Pour t'embrasser",
    pour faire la moue.
    Les pieds pour s'élancer nerveusement contre personne ou rien, 
    "Pour marcher à tes côtés",
    pour pouvoir découvrir la beauté du monde.
    Les bras pour s'écarter d'émerveillement, pour enlacer.

    "J'aurai la vie en moi."


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  • "Et maintenant, le son de la mort, comme une mélodie..."

    No other choice 

    Bon, vous devez l'avoir compris au bout de trois textes seulement : mon écriture n'aborde que des thèmes déprimants (Sinon, ils sont traités très objectivement ou sont neutres, mais par rapport à ma productivité, écrasante victoire de textes mornes.). Pour les dessins, c'est à peu près la même chose, C'est pourquoi je suis plutôt enthousiaste lors des autres posts, sinon ce blog serait morose comme pas possible. 

    J'ai tant bien que mal mes raisons de n'aborder principalement que ces thèmes. En fait, je ne prends pas le temps d'écrire lorsque je suis heureuse, ou ce sont des textes très simplets qui ne méritent pas d'être affichés -et assez personnels aussi. Puis aussi, les trucs tristes c'est mon dada. 

    J'ai nommé ce texte "No other choice", ou "aucun autre choix". Je trouve qu'il sonne largement mieux en anglais, mais je vous avoue que l'anglophonisation me tape sur le système.  

    La taille de ce texte est plutôt courte comparée aux autres. 
    C'est encore sous forme de poème avec des rimes à quelques endroits.

    Texte datant du 12 juin. 

    No other choice

    No other choice

    L'âme soupesant en un corps harassé, il entame une marche mortuaire.
    Rébarbatif quotidien :
    sa voix rauque et étranglée répétait machinalement le même mensonge.
    "Je vais bien." 
    Il se raclait la gorge avec amertume, 
    ses membres tremblaient face à la véracité. 
    Néanmoins, il ne pouvait plus hésiter.
    Il songea aux fugaces bonheurs qu'il avait vécu.
    Et fut presque aussitôt ravagé par le souvenir de l'horreur qu'il subissait.
    Il n'avait plus le choix.
    Il sentait déjà un creux sur sa tempe. 
    Il sentait déjà le canon planté sur sa cervelle. 
    Son index et son majeur, délicatement, s'abaisser.
    Une perforation ample.
    Aujourd'hui serait le dernier jour de son existence.
    Une oppressante imminence.
    Il prit l'arme, la positionna.
    Il clôt ses yeux, solennellement.
    Son dos lui semblait happé par ceux qui lui étaient chers. 
    Sa main libre paraissait se hisser au creux de celles des rares personnes à qui il tenait, qui enverraient le pistolet valser.
    Des larmes strièrent son visage.
    Il lorgna vers ses bras lacérés.
    Tout le poids qui alourdissait son corps se vida soudainement.
    Il se sentit libre, libéré, 
    l'espace d'un instant, il sourit.
    "C'est la fin."

    Et il appuya sur la détente.
    Sa conscience dans un cercueil corrompu.

     


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  • "J'aurais besoin d'une histoire d'amour qui finisse bien."

    J'ai écrit la première partie de "Seule" le 13 juin. Cette mini-chronique est tirée de mon ressentiment quant à une histoire avec une des mes relations ayant débuté en décembre, et qui prendra à mon plus grand malheur bientôt fin. J'aime varier les genres, donc cette chronique sera contrastée de rimes, et présentée sous forme de poème.
    Elle sera composée de 3 parties.

     

    Maribel Hearn

     

    Seule.

    J'étais seule.
    Le corps ankylosé.
    Le sang qui circule mal,
    trop de glycémie.
    La peau zébrée de scarifications,
    jusqu'à ma propre ennemie.

    Malade.
    J'étais malade.
    De ce monde qu'on détruit,
    de ces gens indécis qui ne font rien.
    Tout va bien. Pas de soucis. 
    Pas de soucis pour eux.
    Ils ne font que des reproches sans fondement, 
    me reluquant d'un oeil hautain et méprisant. 
    J'étais malade des humains.
    Malade de ce dysfonctionnement.

    Marre.
    J'en avais marre.
    J'avais songé à en finir, un jour.
    Mais je me suis persuadée que ça s'arrangerait.
    Que c'était juste de mauvais moments à passer.
    Que c'était pas moi, cette fille dont on parle à la télé, qui s'est suicidée.
    Claire Chazal n'avait même pas la mine désolée en disant ça.
    Elle n'avait pas de saines idées,
    cette fille-là.
    Alors, peu importe.
    Et je ne voulais pas que le vent ne m'emporte,
    pas aussi simplement,
    pas avant d'avoir dit mon dernier mot.

    Désespérée.
    J'étais désespérée.
    Épuisée par des sanglots intarissables.
    Haletante et fébrile,
    souffre-douleur d'une vie impitoyable,
    parmi une foule hostile,
    aux aguets,
    prête à me lyncher de hues.
    Tandis que je contestais de ma voix chevrotante,
    tandis que je me plaidais,
    esseulée comme Calimero,
    eh bien, de cette populace ingrate,
    personne ne m'a tendu la main pour m'épargner.
    Alors, je me suis laissée faire,
    protégeant lamentablement mon visage de cette pluie de pierres incessante,
    je m'ingéniais juste à trouver du plaisir,
    une sorte de masochisme,
    rester calme et rester la même,
    toutes circonstances comprises, 
    mais tout ce que j'avais réussi,
    c'était à les haïr.

    L'espoir ne pointait pas le bout du nez,
    l'espoir m'avait désertée.

    Nostalgique.
    J'étais nostalgique.
    Plantée dans une chambre on ne peut plus enfantine,
    des années entassées dans les tiroirs, 
    dans les placards.
    Des poupées, des peluches, des jouets, des gribouillis, des habits,
    une trace d'une toute autre vie.
    Mes yeux furetaient, hagards,
    quémandants : 
    "Mais où est passée cette petite fille ?"
    Je reculais, apeurée.
    Devant la fatale vérité.
    Cette pièce était restée intacte,
    telle celles de parents en deuil, 
    souvenir de leur "petit ange" partit trop tôt.
    J'imaginais le cercueil blanc,
    l'âme juvénile coffrée,
    braillant.

    Malmenée.
    J'étais malmenée.
    Il ne leur suffisait pas de m'abandonner à mon sort.
    Non.
    Il leur fallait me tenailler avant de me laisser aller vers la mort.
    Alors, ils sont venus, et ; je vous le jure,
    ils m'ont faite remonter la pente.
    Ils m'ont criblée de mots qui rassurent.
    Ils étaient des amis... 
    Pour moi.
    Des amis en qui je n'avais pas confiance.
    Juste une sorte de tiers-état en émoi,
    autour du jouet que j'étais,
    manipulant chacune de mes fonctions,
    avec de machiavéliques précautions.
    Je souriais, je riais.
    Je n'ai pas su trouver la réponse de suite, toutefois, mon âme erratique demeurait toujours aussi vide.
    Je nous tançais alors, moi et ma naturelle indolence.
    Puis, presque simultanément,
    ils m'ont férie.
    Et se sont enfuis, m'abandonnant.
    Si promptement.
    Il ne restait qu'un mélancolique silence,
    et une accablante solitude.

    __

    _____

    __________

    Un jour, je me suis sentie enlacée,
    de bras câlins,
    autour de mon bassin.
    J'ai senti de la baume envelopper mon cœur,
    des rougeurs envahir mes joues,
    un mélange de désir, de plaisir et de timidité s'est alors emparé de moi.
    ____

    Je me souviens. Il m'a dit que c'est ce qu'on appelle "amour."

    (Sijerâ : Ta plume est toujours aussi déprimante... (=ω=`))


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  • Joker by caffeinetooth

    (Personnage : Joker ; Artiste : caffeinetooth)

    Deux personnalités qui s’entrechoquent.

                                                                                               Une voix torturée et machiavélique,
                                                                                               timide et diabolique.

    Une voix cristalline et pure,
    maîtrisée et sûre.

    Les mains sur ma tête courbée, 

                                                        Je m’arrache nerveusement les cheveux,
                                                                                                        arbore un sourire radieux.

     

    Ma langue lape un liquide salé :
    Les cris des adieux ;
    inacceptables et douloureux.

                                                                                           Âme absconse en un corps éthéré,
                                                                                           Je volette de part en part,
                                                                                           Attrape à qui mieux mieux,


                                                                              Et revient lamentablement à l’évidence. 

    Insipide
    et
    stupide.

    Des envies.                                                                                                                                 Trop d’envies.

    Et j’en deviens lâche.
    Sincérité est devenue fourberie.
    Confiance est devenue peur.
    Sourires sont devenus pleurs.
    Amour est devenu copulation.

    Je dors.
    Et j’ouïs un chant.
    Un chant strident d’une vocalité tonitruante, barytone.
    Cassant et désagréable.

    Il me dérange.
    Pourquoi me montre-t-il la vérité si brutalement ? 

    Non !
    Pourquoi ne me laisse-t-il pas sombrer ?
    Pourquoi me réveiller ?

     

    Esclave d’une non-vie,
    esclave de l’erreur : inévitable et récurrente.

                                                                                 Personne ne me corrige et personne ne me tance, 
                                                                                 mon châtieur est maître et mon châtieur est impérieux.

    Mon châtieur est ma propre personne.
    N’offre aucune mansuétude et condamne à la mauvaiseté.

    Cruelle satisfaction du démon qui m’absorbe.

    Du démon que je suis.

    .

    .

    .

    Une porte s’ouvre à la volée,
                                                         une main empoigne la mienne,

                                                                                                                   Et m’attire là-bas.

     

    Dehors.

    Où prônent l’inconnu et la conspiration,
    l’oubli et la rédemption.

     

    La lumière m’éblouit,
    m’étourdit.

                                                                                                                                                                             Je n’aime pas la lumière.

     

    Le mystérieux inconnu me serre à m’en démembrer,
                                                                                        et je rêve que je suis le mystérieux inconnu.

    Mais n’est-ce pas le mystérieux inconnu qui rêve qu’il est moi-même ?

    N’est-ce pas du plus profond de mon être que me vient cette force ?
    Véracité ou scandaleuse supercherie ?
      

    Quoi qu’il en soit, je suis dehors, 
    Son expression rayonnante, et dans l’aurore,

    il hurle à pleins poumons : 

    « Maintenant, il est temps d’être heureux ! »

     

    « Tu ne m’aimes pas ?... »

    Ta plume est la mienne.
    A jamais tu me hantes et à jamais je te regretterai.

     


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